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11 ÉVÊQUES TRADUITS EN JUSTICE POUR VIOLENCES SEXUELLES

Ce lundi 7 novembre, un point presse de la Conférence des évêques de France à Lourdes, qui n’était pas prévue au programme, a eu lieu. Son président, Mgr Éric de Moulins-Beaufort a annoncé que 11 évêques ou anciens évêques ont été « mis en cause » devant la justice civile ou la justice de l’Église.

Le nombre et les faits font frémir. Des hommes de Dieu qui plus ont porté le titre d’évêques  « mis en cause » devant la justice civile ou la justice de l’Eglise pour des signalements de violences sexuelles, a annoncé le président de la Conférence des évêques (CEF), Eric de Moulins-Beaufort.

« Il y a aujourd’hui six cas d’[anciens] évêques qui ont été mis en cause devant la justice de notre pays ou devant la justice canonique », a déclaré le président de la CEF, soulignant que ces cas étaient « connus » de la presse. L’un des évêques est mort, a précisé la CEF ultérieurement, affirmant qu’il s’agissait de Pierre Pican, mort en 2018 et condamné pour non-dénonciation.

M. de Moulins-Beaufort a par ailleurs fait savoir que le cardinal Jean-Pierre Ricard, ancien évêque de Bordeaux, était aussi concerné. Ce dernier a reconnu une conduite « répréhensible » sur une mineure de 14 ans, il y a trente-cinq ans, a ajouté M. de Moulins-Beaufort, lisant un message de ce dernier.

« J’ai décidé de me mettre à la disposition de la justice tant sur le plan de la société que de celui de l’Eglise », a encore déclaré le cardinal, affirmant avoir demandé « pardon » à cette victime.

La veille, dimanche 6 novembre, le cardinal Ricard leur a transmis un communiqué dans lequel il déclare: «J’ai décidé de ne plus taire ma situation et de me mettre à la disposition de la justice tant sur le plan de la société que celui de l’Église». C’est pour lui «une démarche difficile, mais ce qui est premier c’est la souffrance vécue par les personnes victimes et la reconnaissance des actes commis, sans vouloir cacher ma responsabilité» poursuit-il.

Revenant sur les faits, il explique: «Il y a trente-cinq ans donc, alors que j’étais curé, je me suis conduit de façon répréhensible avec une jeune fille de quatorze ans», sans donner plus de précisions sur ses actes. «Mon comportement a nécessairement causé chez cette personne des conséquences graves et durables» reconnait-il avant d’ajouter: «je m’en suis expliqué avec elle et lui ai demandé pardon, ainsi qu’à toute sa famille».

Le cardinal Ricard annonce en conséquence «prendre un temps de retraite et de prière» avant de demander pardon à celles et ceux qu’il a blessés et qui vivront cette nouvelle comme une véritable épreuve.

 

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