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134 PEULS TUÉS ET CALCINÉS AU MALI, IBK DOIT DÉMISSIONNER

Boucherie ethnique dans un village Peul au Mali. Samedi matin, le village Ogossagou  a été surpris par des assassins habillés en tenues de chasseurs traditionnels. Des personnes innocentes ont été tuées, des gens ont été  brûlés vivants, jetés dans un puits. Le chef de village, Amadou Belko Bari a été  tué devant sa mère  qui sera, à son tour,  exécutée . Un chef religieux local, Bara Sékou, a également  été tué .

Le nombre des personnes tuées à Ogossagou est de 135 Peuls dont les enfants, les femmes enceintes et les vieillards . Les autorités (maire, préfet, militaires) qui étaient présentes ont assisté à l’enterrement de 90 personnes et ont abandonné 45 victimes  complément calcinées. Demain le CICR ira tôt avec les autorités  pour faire le reste d’inhumations.

Un détachement de l’armée était sur place samedi dans l’après midi. Dans un communiqué, le gouvernement condamne « un acte odieux » et s’engage à « traquer les auteurs de cette barbarie d’un autre âge », et  annonce l’ouverture d’une enquête « pour déterminer les circonstances de ces crimes ». Le gouvernement joue donc au médecin après la mort puisqu’il avait abandonné ces populations à leur triste sort, alors qu’il y avait déjà eu des attaques, dont celle de Kologo qui a fait 37morts en janvier.

Le conflit interethnique parti du cercle de Koro,  s’est  étendu à Bankass et à Bandiagara. Ces localités sont habitées en majorité par deux communautés : les Peuls et les Dogons. De part et d’autres, les vols, assassinats ciblés et attaques de villages s’y sont multipliés l’année dernière. Des milices communautaires sont nées. L’une d’entre elle, un groupe d’autodéfense dogon nommé Dan Amassagou annonçait le 20 mars dans un communiqué le début des patrouilles « en vue de sécuriser les populations contre les bandits armés dans la zone ». Leur présence a attisé les tensions communautaires, comme l’écrivait la Fédération internationale des droits de l’homme dans son dernier rapport de novembre 2018.

IBK était  avant tout attendu sur la question sécuritaire, qui préoccupe aussi bien les Maliens que les pays voisins, et au-delà. Pendant la campagne, le président sortant a défendu son bilan, ne cessant de répéter que l’armée malienne « se porte mieux ». « Elle est mieux formée et mieux équipée grâce aux investissements de l’État », martelait-il lors de ses meetings.

Réélu pour 5 ans en août 2018, IBK dont le premier mandat a été un échec sur le plan sécuritaire, n’a toujours pas endigué le terrorisme. La coalition des groupes terroristes dirigée par le Malien Iyad Ag Ghaly qui avait  revendiqué le double attentat meurtrier de Ouagadougou contre l’ambassade de France et l’état-major général des armées, a repris le poil de la bête.

Outre la menace terroriste, un nouveau foyer de violence a fait son apparition au cours de ces dernières années dans le centre du pays : des conflits intercommunautaires opposant des éleveurs peuls et des chasseurs dogons ou bambaras continuent à faire  des centaines de victimes. Le Mali est au bord d’une guerre ethnique. IBK et son régime incompétent ne sont pas capables de trouver des solutions . La situation va s’aggraver . La meilleure solution est que le chef d’Etat malien rende son tablier.

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