UNE COLONE DE L’ARMÉE FRANÇAISE BLOQUÉE PAR LES MANIFESTANTS
Une colonne de l’armée française transportant plusieurs matériels militaires a été stoppée par des jeunes dans la soirée du 16 novembre 2021 à Bobo Dioulasso.Dans un communiqué,la COPA/BF( Coalition des Peuples Africains) dit être à l’origine de l’initiative.
Le convoi selon nos informations a pour destination le Niger. Mais les jeunes refusent de lui céder le passage à travers des barricades.La COPA/BF faut-il le rappeler est un mouvement qui demande le départ des forces armées françaises du Sahel. Elle avait d’ailleurs organisé le 30 octobre dernier, une manifestation pour exiger le départ des forces françaises au Sahel. L’activiste Kemi Seba, président de l’ONG Urgence panafricaniste y avait été convié. Il a été arrêté puis expulsé du territoire burkinabè et ladite manifestation avait été dispersée à coup de gaz lacrymogène.
En décembre 2018, à Paris, d’un « accord intergouvernemental de défense » pour renforcer la coopération entre la France et le Burkina Faso, plongé dans une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent. A la demande de Ouagadougou, Barkhane opère donc désormais depuis le Niger et le Mali voisins.
Il faut rappeler que lors des manifestations contre l’insécurité et le président Roch Marc Kaboré des slogans hostiles à la France ont été scandés , le drapeau de l’ancienne puissance coloniale a été profané à la place de la nation au terme de cette marche. Un récipient contenant du carburant a pris feu. Les flammes se sont propagées sur le drapeau français que les manifestants tenaient.
Le 4 novembre 2019, la ministre française de la Défense,Mme Parly, en visite officielle au Burkina, a annoncé le lancement d’une nouvelle opération conjointe, baptisée « Bourgou 4 », qui sera conduite par la force française « Barkhane », en collaboration avec deux compagnies burkinabées, dans la zone dite des « trois frontières », entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, « dans les prochains jours ».
« Sur le front des opérations militaires, les choses avancent, même si la menace est très présente et très vigoureuse », avait reconnu la ministre. Florence Parly avait ensuite rendu visite aux quelque 200 membres des forces spéciales françaises de l’opération « Sabre » et s’était recueillie devant la stèle en hommage aux membres des forces spéciales tués au Sahel depuis 2013.