Afrique

3000 DOCTEURS CHÔMEURS MARCHENT POUR SUPPLIER UN EMPLOI

La marche des docteurs en histoire, … pour le droit au travail. Oui c’est vraiment un droit mais un droit non acquis ne peut être exercé. Mieux vaut aller vendre votre toge pour acheter de l’atiéké au marché d’Ajamé.

Que disent vos professeurs qui portent les boubous pour vos soutenances? Sont-ils fiers de vous voir dans cette marche qui ne vous ouvre pas la porte du marché de travail? Le marché des hauts commis de l’État avec des titres académiques ronflants, c’est fini et fini pour toujours. Une requalification s’impose!

3000 docteurs! C’est des arachides que le paysans déterrent pour les sécher et stocker.

Il faut casser le système universitaire actuel avec une réforme en profondeur. Ce n’est pas une affaire de feuille de route qui devient un feuilleton des blablablas académiques.

L’enseignement académique actuel n’est pas adapté à notre époque. Un système de bourrage de crâne, de travail de BOUCHE axé sur l’ingénierie du bavardage improductif avec un étalage de l’inaptitude à s’autoemployer. C’est grave en 2021!

C’est dommage pour l’Afrique francophone. La course aux diplômes est devenue une pathologie. Comment peut-on faire des études jusqu’à obtenir un doctorat sans aucune capacité d’autonomie économique ou sans une réelle qualification professionnelle pour commencer à se prendre en charge? C’est du gâchis et de l’errance académique!

Le doctorat crée chez beaucoup un complexe maladif détestable, fut-il le dernier vrai diplôme académique? Car après, tous les autres titres ne sont que des qualifications professionnelles.

La mystification académique se paye chère. Nous y sommes.

Je suis en colère.

Professeur Simon-Narcisse TOMETY

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BON À SAVOIR

Enseignant supérieur : le doctorat ne garantit plus l’emploi. Depuis quelques jours, le milieu de l’enseignement supérieur ivoirien fait face à de vives discussions. Le doctorat ivoirien serait-il en dévalorisation au point de conduire aux portes du chômage ? Plusieurs questions sont soulevées à la suite du recrutement intervenu cette année.

Le monde universitaire ivoirien a désormais beaucoup de mal à employer tous les docteurs qu’il forme. À ce jour, des sources non officielles estiment à plus de 3000 le nombre de titulaires du doctorat sans emploi en Côte d’Ivoire. Une chose est sûre, il y a quelques années en arrière, un collectif de 188 titulaires du doctorat manifestaient déjà pour dénoncer une situation de précarité après l’obtention du dernier diplôme universitaire. C’était en 2015 et aujourd’hui 5 ans après, la situation a évolué et s’est encore empirée.

Et l’autre constat qui se dégage, c’est que la plupart des docteurs chômeurs sont issus essentiellement des filières de Lettres. On se rappelle d’ailleurs que lors de son passage au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (2014-2016) et pensant régler le problème, Gnamien Konan avait proposé la suppression pure et simple de certaines disciplines de l’univers des sciences sociales et humaines. L’annonce avait fait des vagues à l’époque.

Aujourd’hui, si l’on en croit le Directeur de l’Institut de Stratégies d’Abidjan, Sylvain N’guessan, pour la seule année universitaire 2020-2021, les Sciences de l’homme et de la Société comptent un effectif de 1200 doctorants. Ce qui laisse présager un effectif de 400 nouveaux titulaires du doctorat qui frapperont aux portes des universités ivoiriennes dès la rentrée prochaine.

Socrate, informer, former et transformer positivement les mentalités.

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