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4 CAS DE CORONAVIRUS DANS LA RÉSIDENCE DU PAPE, 69 PRÊTRES ITALIENS TUÉS

Le Covid-19 s’invite dans les lieux sacrés et s’installe dans l’hôtel du Saint-Siège. Un prélat  vivant dans la même résidence que le pape François, a été transporté à l’hôpital, le mercredi 25 mars. L’homme, qui travaille à la Secrétairie d’État (gouvernement du Vatican), vit depuis des années à la Maison Sainte-Marthe, une résidence hôtelière où le pape dispose d’un petit appartement, prend ses repas et donne des rendez-vous privés.

Des mesures de désinfection du bâtiment ont été décidées. Le pape est entouré depuis un certain temps d’un « cordon sanitaire anti-contagion », qui le suit dans tous ses déplacements. Il ne prend plus ses repas dans le salon commun de la résidence mais dans son appartement, et son entourage serait muni de produits désinfectants.

Le 24 mars, le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, avait fait état d’un total de quatre personnes testées positives au Covid-19 dans les murs du Vatican. Outre un premier cas connu (un prêtre passé par le centre médical de la Cité du Vatican), il s’agit d’un employé du service marchandises et de deux employés des Musées du Vatican.

Le clergé italien paye un lourd tribut à l’épidémie de coronavirus. Selon un bilan fourni mercredi 25 mars par le journal de la conférence épiscopale italienne Avvenire, soixante-neuf prêtres contaminés par le Covid-19 sont morts depuis le début de l’épidémie en Italie.

Seul sur le parvis désert de la basilique Saint-Pierre, le pape François a présidé, vendredi 27 mars, la traditionnelle et très solennelle bénédiction Urbi et Orbi en pleine pandémie de coronavirus. C’est une première dans l’histoire.

Sous une pluie drue résonnant sur les pavés de la place interdite d’accès, protégé par un auvent, le pape a ainsi dressé dans une homélie un terrifiant état des lieux de « la tempête » du coronavirus, qui a mis tout le monde dans « la même barque ».

« D’épaisses ténèbres couvrent nos places, nos routes et nos villes ; elles se sont emparées de nos vies en remplissant tout d’un silence assourdissant et d’un vide désolant, qui paralyse tout sur son passage », a-t-il souligné.

La pandémie « démasque notre vulnérabilité et révèle ces sécurités, fausses et superflues, avec lesquelles nous avons construit nos agendas », a relevé le pape, dans un plaidoyer visant à relancer la foi endormie ou oubliée de nombreux catholiques.

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