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72 CAISSES D’ARMES SAISIES DANS UN AVION D’ETHIOPIAN AIRLINES

Les autorités soudanaises ont intercepté 72 caisses d’armes, des lunettes à vision nocturne et des jumelles. Ces armes, en provenance d’Ethiopie, ont été saisies à l’Aéroport de Khartoum dans la nuit du samedi 4 au dimanche 5 septembre, a-t-on appris de l’agence de presse soudanaise SUNA. Une enquête a ensuite été ouverte.

C’est à bord d’un avion Ethiopian Airlines que la charge a quitté Addis-Abeba pour rejoindre la capitale soudanaise. Selon les autorités du pays, il s’agit d’armes russes arrivées dans la capitale éthiopienne, deux ans plus tôt. Dans un premier temps, elles ont accusé les Ethiopiens d’avoir envoyé ces armes à Khartoum dans « un avion de ligne civil ».

« Ces armes étaient destinées à être utilisées dans des crimes contre l’Etat, entravant la transition démocratique au Soudan », a relayé l’agence SUNA. Cependant, cette information a fini par être démentie le lundi 6 septembre par Khartoum. D’après le ministère soudanais de l’Intérieur, les armes saisies faisaient partie d’une cargaison légale, importée par Wael Shams Eldin, un marchand d’armes agréé.

Bien que le malentendu semble levé, il faut rappeler que les deux pays entretiennent des relations tendues. Depuis plusieurs années, ils se disputent une zone frontalière de 250 km² de terres fertiles dénommée el-Fashaga. Ces conflits dégénèrent parfois en conflit armé avec des morts de part et d’autre de la frontière.

Répondant, dernièrement, à l’Ethiopie qui l’a accusé d’essayer de saboter le barrage de la Renaissance, Khartoum a produit un communiqué pour demander à Addis-Abeba de ne pas l’impliquer dans ses conflits internes.

La compagnie aérienne Ethiopian Airlines a indiqué dans un communiqué que la cargaison d’armes transportées récemment au Soudan concerne des armes de chasse qui sont bien légales.

« L’expédition d’armes d’Ethiopian Airlines au Soudan est un transport légal et commercial d’armes de chasse avec tous les documents en règle de l’expéditeur et du destinataire », affirme le transporteur qui dit aussi avoir en sa possession une correspondance du ministère soudanais des Affaires étrangères.

Ethiopian Airlines a ainsi réagi pour mettre les points sur les « i », corriger les allégations véhiculées. La compagnie aérienne a expliqué que ces armes ont été détenues pendant une longue période à Addis-Abeba pour procéder à leur vérification.

D’ailleurs, le destinataire de la cargaison, arrivant au bout de son attente, a eu à poursuivre Ethiopian Airlines devant un tribunal soudanais pour réclamer la livraison de la cargaison ou encore une indemnité d’environ 250.000 dollars.

A Khartoum, le gouvernement a finalement confirmé les propos de la compagnie aérienne, assurant qu’« il n’y a aucune indication » que la cargaison « soit illégale ».

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