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DÉLIT DE FACIÈS DANS L’ADMINISTRATION ET L’ARMÉE CAMEROUNAISE

Ingratitude ou délit de facies, parlons-en.
Dans un pays, le Cameroun, où le seul critère objectif de recrutement dans l’administration est l’excellence académique, il est utile de rappeler :
– Qu’en 1998, moi Patrice Ngassam, je suis caporal au sein de l’armée Camerounaise avec une licence de Mathématiques pures et appliquées de l’université de Yaoundé 1. Le seul dans ce grade ayant atteint un tel niveau d’études en son temps. Mon chef d’état-major était le General Yakana Guebama Paul avec comme faits académique le BEPEC
– Courant Avril 1998, j’ai été bastonné par le chef d’état-major de l’armée de l’air, à son domicile ou je prenais la garde. La bastonnade s’est suivi d’actes d’humiliation ou ce lugubre personnage a pissé sur les chaussures que je portais en étant au garde-à-vous devant lui. Faits qui ont a jamais changé et marqué ma perception de l’autorité au Cameroun.
– Je présente et obtiens le concours d’entrée en 3e année Génie Informatique de l’École Nationale Supérieure Polytechnique en septembre 1999 avec comme attributs militaires le grade de Caporal-Chef.
– J’intègre l’EMIA des Écoles Militaires de Saint-Cyr en Aout 2002 sur concours, 1er devant tous les autres candidats étrangers.
– Je suis le 1er stagiaire étranger des Écoles Militaires de Saint-Cyr admis à faire une scolarité externalisée du fait de mes compétences académiques.
– J’ai été sélectionné par Immigration Canada dans sa catégorie « Travailleur qualifié » avant mon installation au Canada. Aujourd’hui je recrute des ingénieurs Canadiens et formés au Canada pour le compte de la firme Canadienne qui m’emploie.

Donc, avis a ceux qui se prennent pour ce qu’ils ne sont pas, qui doivent tout au Cameroun, moi je ne dois ABSOLUMENT rien à ce pays. Au contraire, le comportement de feu Yakana vis-à-vis de ma personne était un acte de rejet et de mépris que j’ai appris moi-même à mépriser. J’étais trop anonyme et insignifiant pour obtenir une des nombreuses bourses du ministre pour une formation d’officier au Maroc, en Grèce, en Russie, en Chine et j’en passe. Le seul mépris intolérable est celui qu’on impose à sa propre personne, soit par ignorance ou par compromission. J’ai toujours eu une haute idée de ma personne qui ne s’accommode guère de tout comportement préjudiciable à cette image que je m’impose à moi-même.

En effet, ma position à la base aérienne de Yaoundé faisait de moi le responsable du ravitaillement en carburant de tous les aéronefs de combat qui s’y trouvaient. Le siphonage était la règle, tout le monde se consacrait au trafic de carburant. Jamais, au grand jamais, NGASSAM n’a pris un centilitre de carburant pour lui, ce même lors des distributions officielles, organisées lors des 20 Mai par exemple. Le partage se faisait sans moi et j’en étais fier. Mes contemporains sont encore en vie, qu’ils viennent témoigner du contraire. Le Lt Ella, porte-fanion de Yakana en son temps, m’avait proposé d’être le chauffeur de mon bourreau. Je lui avais opposé un refus poli mais ferme. Avoir accès au palais et aux grands du pays en qualité de chauffeur ne m’intéressais pas.

Bienvenu Oubelabout, ancien patron de la DGRE, pourrait également attester du fait que je ne me laisse pas impressionner par le pouvoir. A la recherche d’un chef de service informatique a la DGRE pour remplacer le Capitaine Belinga, j’avais été approché par ce dernier en 2001 lorsque j’étais en 5e année a Polytechnique. Pour tous les avides de pouvoir, ça aurait été une occasion en or pour élargir son cercle d’influence. Le Capitaine Belinga, las d’attendre ce CV de ma part m’introduit au bureau dans le bureau d’Oubelabout, qui surpris de voir son probable futur chef de service informatique avec un grade de sergent aux épaules me dit d’un ton propres aux autorités Camerounaises « ca fait plusieurs mois que j’attends ton CV en vain, ramène-le moi dans 2 semaines. Comme l’armée te néglige, moi je vais te prendre et te mettre à l’École de police et deviendras personnel de la police. Je n’ai pas besoin de l’avis de tes chefs pour ça. Alors tu me ramènes ce CV comme demandé.» Je lui sors « A vos ordres Mon Commissaire » ou il me demande de laisser seul avec le Capitaine Belinga dans son bureau. Oubelabout ne s’en doutait pas que Yakana avait tué tout envie de servir « le Cameroun » en moi, ma décision irrévocable de m’éloigner de cet environnement avait été prise depuis ma malheureuse expérience avec feu Yakana. Nous sommes en début Mai 2001, je savais que les résultats du concours Français que j’avais présenté en Février de la même année étaient imminents, je me contentais de jouer la montre en me présentant au moins une fois par semaine à la DGRE pour les rassurer de mes bonnes intentions afin de ne pas subir quelque représailles que ce soit. Je n’ai jamais envoyé de CV a la DGRE.
Que serais-je aujourd’hui si j’étais reste sous l’uniforme ?
– Très probablement un mort anonyme due aux guerres contre « le terrorisme » en cours au Cameroun. Mort pour la patrie mais sans reconnaissance de cette « patrie »
– En vie, mais responsable de la mort de plusieurs compatriotes Anglophones
– En vie et participant aux opérations de maintien de la paix en torturant mes compatriotes au SED et autres centres de détention du Cameroun
– En vie et extrêmement riche en devenant un défenseur zélé du système gouvernant, pratiquant comme tout membre du système des détournements en masse la fortune publique
L’alternative à toutes ces options est mon statut actuel. Homme libre et fier. Mes promotionnaires Francais sont hauts responsables a la délégation générale a l’armement DGA. Je suis cadre dans une entreprise figure historique au Canada.

Je me refuse d’être ingrat, je sais qu’au sein de l’armée Camerounaise de nos jours, il existe des milliers d’hommes au parcours et convictions semblables aux miennes. C’est pour eux que j’ai choisi d’animer le programme PASCAL, ils ont le talent et l’humanisme qu’il faut leur permettant de s’adapter dans n’importe quel environnement. Chaque jour qu’ils passent à cote de leurs frères d’armes bourreaux tel que feu Yakana, les brûleurs de maison Anglophones, tueurs de bébés et autres tortionnaires du SED, tue une partie du talent et de l’humanisme universels en eux. Je les attends sans plus tarder auprès de moi.

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