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ÉLÉPHANTS TOMBENT APRÈS AVOIR LIVRÉ UN COMBAT DE TITANS

Même s’ils sont éliminés,  les Éléphants méritent d’être félicités d’avoir été à la hauteur d’un combat acharné où ils ont tout donné. Tous les observateurs voyaient les Fennecs d’Algérie abattre les Éléphants de Côte d’Ivoire d’un seul coup de fusil. Tellement les Éléphants avaient été nonchalants depuis le début de la compétition pendant que les chasseurs algériens faisaient de toutes leurs proies une bouchée.

Mais, les Éléphants, complètement métamorphosés ont poussé les Fennecs dans leurs derniers retranchements dans un combat de titans d’une rare intensité de la première à la deuxième mi-temps jusqu’à la prolongation. Quel suspense !

Alors que ce sont les Éléphants qui se créent les meilleures occasions, les Algériens, après une première alerte de Mahrez, ouvrent le score par Sofiane Feghouli oublié dans les 9 mètres. 1-0 pour l’Algérie à la 20 ème minute. Dès la sortie des vestiaires, suite à une faute de Sylvain Ggbohou sur Boumedjah, l’Algérie obtient le pénalty. L’attaquant algérien décide de se faire justice. Son tir trop puissant et trop appuyé, échoue sur la transversale à la 48 ème minute. C’est le tournant du match.

Revenus de la tombe, les Éléphants, plus déterminés que jamais, augmentent l’intensité et les récupérations. Et justement, sur une récupération de Wilfried Zaha, Jonathan Kodja fait un numéro de soliste en mettant au vent l’implacable mur algérien qui, jusque là, restait imperméable. Il conclut l’action par un tir limpide du gauche. Rais M’bohli est battu: 1-1. Égalité parfaite même sur le nombre d’attaques : 27 de chaque côté . Les occasions se multiplient de part et d’autre sans concrétiser.

Après 95 minutes éprouvantes, l’arbitre Tessema siffle la fin. Mais, ce n’est pas fini. Prolongation. À la 104 ème minute, cafouillage dans la défense algérienne, sauvetage in extremis. 107ème minute, un deuxième cafouillage dans la défense algérienne. La balle ne rentre pas. La contre-attaque est stoppée de justesse par le capitaine Die. Et quel arrêt de Sylvain Ggbohou à la 113 ème minute ! Souvent décrié, le gardien des Éléphants aura livré des arrêts éblouissants. 119ème minute, Wilfried Bonny, entré en cours de jeu pour rien, perd une balle, Camara commet la faute sur les 20  mètres. Balle de match. Les coeurs s’arrêtent de battre à Abidjan. Tous les deux bancs sont debouts. Ça passe à côté. Ouf!

Séance de tirs au buts. Sylvain Gbohouo se place le premier dans les buts, plonge sur le bon côté ,  mais le ballon file entre ses doigts. Alors que l’Algérie a déjà inscrit ses trois tirs, Wilfried Bonny se présente avec ses pieds comme des troncs d’arbre. Le gardien Rais M’bolhi qui a tout vu, plonge sur le bon côté. Balle de match . L’Algérie frappe sur le poteau. Die a l’occasion de remettre les pendules à l’heure. Mais, il choisit de frapper sur le même poteau. L’Algérie est qualifiée.

Meilleure équipe sur l’ensemble des matchs jusqu’aux huitièmes de finale, meilleure  défense des équipes engagées dans la compétition, les Fennecs n’avaient pas concédé le moindre but et n’avaient jamais été autant bousculés . Pas même contre l’armada sénégalaise, au premier tour. Pour beaucoup , les Éléphants ne pouvaient être  àcapables de se hisser au niveau des Verts.

La dernière rencontre entre les deux équipes remonte à l’édition 2015 de la Coupe d’Afrique. Les Ivoiriens s’étaient imposés (3-1), c’était déjà en quart de finale. Mais dans cette CAN 2019, après quatre matches, les hommes de Djamel Belmadi, avec 9 buts inscrits et 0 encaissé, étaient déjà  les favoris en puissance pour le sacre final, surtout après les éliminations de l’Egypte, du Maroc et du Cameroun. Les partenaires de Riyad Mahrez viennent de franchir une étape cruciale  et peuvent rêver d’un premier titre continental depuis 1990. Sauf qu’il faudrait d’abord se débarrasser des Super Eagles du Nigeria avant la finale.

J. RÉMY NGONO

 

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