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RISQUES D’ATTENTATS TERRORISTES À YAOUNDÉ : LA CAPITALE POLITIQUE DU CAMEROUN PLACÉE EN ALERTE ROUGE

La mutinerie au sein de la prison centrale de Kondengui  démontre que la capitale politique du Cameroun n’est pas en sécurité. La fouille effectuée par les forces de sécurité au sein de l’établissement pénitentiaire donne des sueurs froides. C’est un vrai trésor de guerre qui y a été saisi.

Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement René Emmanuel Sadi, annonce que dans la prison de Yaoundé , il a été trouvé « d’importantes sommes d’argent; de nombreux appareils de communication, dont des téléphones portables, des puces téléphoniques, des chargeurs et des batteries de téléphones, des clés USB, des clés internet, des cartes mémoires; des appareils électroniques, dont des ordinateurs portables, des tablettes ».

Et ce n’est pas tout. Ainsi des armes  blanches et de la drogue également font par ailleurs partie des résultats des fouilles.   » Des armes blanches, dont, des poignards, des couteaux, des scies à métaux, des tournevis, des poinçons, des lames de rasoir, des pointes; une importante quantité de chanvre indien et de cigarettes; des grenades lacrymogènes », poursuit-il. Comment donc  des scies à métaux et surtout des grenades lacrymogènes et d’autres armes tranchantes ont pu traverser les grands portails de la prison où plusieurs gardiens sont stationnés pour procéder aux fouilles ?

L’exlosion d’une  friteuse au quartier Tsinga  a provoqué la panique au sein de la population. Le lendemain,  une grenade d’assaut a été retrouvée dans une maison toujours dans le même quartier. Pour éteindre les rumeurs qui circulaient déjà sur les réseaux sociaux, le Chef de la Division de la Communication du ministère de la Défense a précisé dans une note : « une friteuse a effectivement explosé dans un commerce au quartier Tsinga. Par contre, une grenade encore goupillée a été retrouvée dans une buvette à proximité. D’où la présence justifiée d’une unité de déminage ».

La situation a donc été très vite maîtrisée par les responsables de la sécurité. Fort heureusement, la grenade découverte n’a pas fait de dégâts. Mais les spéculations vont bon train. Que faisait une grenade d’assaut dans un domicile privé ? Quelques jours avant ces évènements qui ont secoué ce quartier, le sous-préfet de Yaoundé avait déjà prescrit qu’on identifie tous les ressortissants anglophones.

 Le ministre de l‘Administration territoriale a tenu une réunion de crise avec le prefet, sous-prefets,  du Mfoundi et le Gouverneur du centre pour prescrire la vigilance à tous les niveaux et éviter le chaos à Yaoundé, siège des institutions. Le ministre de la Justice Laurent Esso a par ailleurs ordonné le transfert des prisonniers anglophones jugés dangereux avec d’autres du MRC à la prison de Yoko où il n’y a ni eau, ni électricité.

La capitale politique du Cameroun  est donc placée  en alerte rouge,  et les autorités préparent la population à toutes éventualités. Le ministre Atanga Nji a prescrit aux chefs de terre de collaborer avec  les populations en termes de renseignements  dans le maintien de l’ordre.

La grève de la faim lancée par le leader de l’Etat imaginaire de l’Ambazonie et l’ultimatum des groupes séparatistes ne rassurent pas les autorités camerounaises, surtout qu’il y a des vagues de ressortissants des deux régions anglophones qui sont venus trouver refuge à Yaoundé. La  capitale politique  se trouve donc en victime collatérale d’une crise sociopolitique dont les revendications varient au fil du temps et la radicalisation fait craindre une révolution ou une insurrection pour déstabiliser les institutions.

J. RÉMY NGONO

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