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L’ÉTAT BURKINABÈ N’A PAS 3 MILLIONS DE FCFA POUR ÉVACUER UN POLICIER BLESSÉ AU COMBAT

Djibril Bassolé, l’ex ministre des Affaires
étrangères du Burkina Faso, ressentant un peu de fatigue, a été évacué aux frais du contribuable .  À  travers un communiqué , le gouvernement avait annoncé que l’ex-ministre a été évacué dans la nuit du mercredi 6 mars 2019 en Tunisie pour des « raisons sanitaires ».

Mais voici que l’évacuation sanitaire d’un élément des forces de défense et de sécurité burkinabè est « bloquée » depuis plusieurs semaines pour « défaut de ressources financières », ont indiqué à Wat Fm des membres de la famille de l’intéressé.

La victime, un policier, a été blessé au cours du premier trimestre de l’année 2019 lors d’une opération de lutte anti terroriste dans le Sahel, a confié un membre de sa famille à Wat Fm.
Touché aux yeux, « l’élément » a été pris en charge dans un premier temps au Centre Hospitalier Universitaire de Tenganogo avant que ses médecins ne décident de son évacuation pour une meilleure prise en charge en Tunisie.

« Depuis lors, nous avons sillonné plusieurs bureaux, de la direction générale de la police nationale à la commission nationale des évacuations sans suite », explique un membre de la famille qui précise qu’il ressort de ces démarches que « les fonds alloués aux évacuations sont épuisés ».

L’évacuation coûte environ trois millions de francs CFA et « si nous pouvions réunir cette somme, nous l’aurions fait, car notre fils risque de perdre la vue si nous trainons », conclut-il.

Au Burkina Faso,  les textes stipulent  que «tout Burkinabè dont l’état de santé nécessite des soins qui ne sont pas disponibles au plan national est éligible à une évacuation sanitaire » à travers le ministère de la Santé. Mais, ce sont les membres du gouvernement et hauts cadres de la fonction publique qui bénéficient de cette loi, comme partout en Afrique francophone où seuls les mieux lotis, continuent à s’engraisser sur le dos de l’État.

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