GUERRE DES CLANS POUR LA SUCCESSION DE PAUL BIYA AU PALAIS
Cameroun: la guerre des clans et des stratégies , fait rage autour du roi fainéant à perpétuité.
Dans l’entourage immédiat , du dictateur camerounais , comme c’est l’usage , à l’approche de toute fin de règne brutal et arbitraire, c’est la panique généralisée, et la pagaille la plus totale .
Plusieurs scénarios s‘échafaudent , se confrontent , se neutralisent mutuellement, s’affrontent et se défont , quotidiennement au gré des humeurs de la première Dame , à l’affût des nouvelles et rumeurs , de nature à contrecarrer sa propre stratégie de captation de pouvoir, qu’elle espère sur du velours .
Elle va , jusqu’à faire incartade , et à s’immiscer dans l’organisation , et la mise en place de l’organigramme du protocole d’État , et interdit le port de jupes et pantalons , à tout membre de la gente féminine, franchissant le seuil du Palais .
Ainsi de cette charmante dame , originaire du Bénin , qui avait un jour rendez – vous avec Paul Biya .
Rendez – vous longtemps négocié et calé en avance , par l’entremise du président béninois en personne , et donc figurant naturellement au programme des audiences à accorder par le chef de l’Etat camerounais .
Dès que “ Madame la présidente “ s’en aperçoit , elle lance ses réseaux à la pêche , pour rassembler tout ce qu’il ya savoir sur “ l’impertinente “ ou “ l’intrigante “ au choix .
Quand on lui ramène les photos de la concernée , qui comme elle , est plutôt de sang mêlé , la chantou nationale voit rouge , et entre dans une crise hystérique non voilée , et manque de très peu de s’étouffer de son fiel . Car la béninoise est non seulement jeune , mais la nature a de surcroît doté cette créature de rêve , d’une certaine classe , et d’atouts physiques assez impressionnants , auxquels très peu d’hommes peuvent franchement longtemps résister .
Le chef du protocole d’Etat , qu’elle manque de gifler de justesse , lui indique le nom du conseiller de l’ambassade du Bénin , mandaté pour aller chercher la “ belle “ à l’aéroport .
Chantal Biya , lui passe séance tenante un coup de fil , l’engueule en règle comme un valet de chambre , tout en lui intimant l’ordre de ne pas aller chercher son hôte à l’aéroport, comme pourtant déjà convenu : “ Cette fille prendra le bus comme moi , et sera me dira à moi tout ce qu’elle de si urgent et important à dire à mon mari . “
Là – dessus , elle raccroche violemment , et le jour de l’audience , c’est elle en effet qui se substitue à son époux pour recevoir la dame , à qui elle inflige une humiliation insoutenable, suscitant une gêne chez le chef du protocole, dont elle a exigé la présence au cours de l’entrevue .
Il ne fait pas donc , se bon trouver sur la route de “ Madame la Présidente “ , comme l’appelle son président de mari .
Tous ceux qui s’y sont essayés , l’ont appris à leurs dépens .
Il est certes vrai , qu’elle n’obtient systématiquement toujours pas gain de cause, face à ce mari imprévisible, dès lors qu’il s’agit d’une menace visant directement la survie de son trône , auquel il tient par-dessus tout .
Ce fut par exemple le cas , lors de l’arrestation de Marafa Hamidou Yaya , contre laquelle la belle Chantou s’est férocement opposée en vain , ou lors de celle de l’ex – ministre de l’Éducation Haman Adama , sa complice et sa protégée .
Depuis la débâcle de Genève , les intrigues sont pléthores au Palais . De théorie de conspiration , en soupçons généralisés d’infiltration , plusieurs stratégies sont envisagées , et se font concurrences par cercles interposés .
Un plan est par exemple sérieusement envisagé , pour mettre Marcel Niat Djifendji à la touche , au profit du Sultan des Bamouns , qui prendrait sa place à la présidence du Sénat , pour aussitôt la céder au fils aîné du chef de l’Etat , Franck Emmanuel Biya , qui deviendrait ainsi dans la foulée , le dauphin constitutionnel de facto .
Certains , dans le contexte de la crise , pencheraient plutôt pour l’hypothèse d’un gouvernement d’union nationale , de transition , avec sa tête , un nouveau premier ministre issu de la diaspora “ respectable et fréquentable “ , mais avec Paul Biya comme président de la République.
D’autres , envisagent sérieusement la libération du président du MRC , et de tous ses partisans , et dans la foulée leur proposer un partage du pouvoir , dans un gouvernement d’unité nationale , chargé d’expédier les affaires courantes , dans l’attente de la tenue de nouvelles élections .
Mais pour ne pas perdre la face , il faudrait préalablement passer par la case procès , avec à la clé des lourdes peines de prison à suivre .
Ensuite , faisant preuve de magnanimité, le chef de l’État jouerait de son droit de grâce , et prônerait l’apaisement et le pardon . Dans la foulée , les leaders ambazoniens seraient aussi graciés . Faisant d’une pierre deux coups , Paul Biya apparaîtrait donc aux yeux de la communauté internationale, comme seul garant de la paix , et de la stabilité au Cameroun.
Une autre équipe , pense tirer tout le monde d’affaires , en proposant la création d’un poste de vice – Président de la République, en réalité vidé de toute substance de pouvoir exécutif , qu’on confierait aussitôt au président du MRC , pour calmer ses ardeurs , et le persuader de renoncer à ses velléités de recomptage de voix…
Jean-Pierre Du Pont