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1 MILLION 600 MILLE MIGRANTS SUBSAHARIENS MENACÉS EN AFRIQUE DU SUD

Suite aux violences xénophobes en Afrique du Sud, les réactions de la société civile affluent. Les présidents Paul Kagame du Rwanda, Félix Tshisekedi de la Republique Democratique du Congo et Peter Mutharika du Malawi ont décidé de boycotter le Forum Économique mondial prévu à Capetown en Afrique du Sud. La Zambie a annulé son match amical contre les Bafana Bafana. Mais en Afrique francophone, aucun chef d’État ne prend position. Pourtant, il y a au moins officiellement 1, 6 million d’Africains subsahariens en danger au pays de Nelson Mandela. Analyse.

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Selon Trevor Noah il y a Environ 2,3 millions d’immigrés qui vivent en Afrique du Sud. Ce nombre inclut d’autres Africains, des Chinois, des Bangladais, des Indiens, du Moyen-Orient et des Européens qui ne sont pas nés en Afrique du Sud. sur ce nombre, 1,6 million seulement sont des Africains. Les 1,6 million d’Africains exploitent principalement des petites boutiques, des distributeurs automatiques, des industries de services, etc. Ils peuvent prétendre à moins de 0,00001% de la richesse en Afrique du Sud. Les Blancs d’Afrique du Sud représentent environ 8,7% de la population et contrôlent plus de 85% de la richesse. Bien qu’il y ait une augmentation du nombre de PDG et de directeurs noirs, ce ne sont que des serviteurs et des faire-valoir. Il y a environ 6000 familles européennes qui possèdent plus de 85% des terres agricoles en Afrique du Sud.

Ainsi, lorsque j’entends les Sud-Africains affirmer que d’autres Africains leur font concurrence pour des ressources en diminution / rares, je vous dis que votre colère et votre indignation sont mal placées. Les immigrants africains ne possèdent pas de terres, ne dirigent pas de sociétés, ne possèdent pas de sociétés minières, n’exploitent pas de sociétés de chasse aux trophées, ne livrent pas de capitaux à des banques européennes. Votre vôtre est une colère complètement égarée par des préjugés et la xénophobie, issus du complexe d’infériorité créé par des décennies d’apartheid et d’oppression.

Je ne vois pas mon compatriote africain en tant que compétiteur, mais un compatriote qui a du mal à nourrir sa famille et qui est réconforté dans cette courte vie. Si vous vous sentez lésés dans la répartition de la richesse, veuillez rechercher à nouveau qui contrôle cette richesse et cela n’a rien à voir avec un Nigérian, un Zimbabwéen ou un Mozambicain travaillant dans un restaurant ou un Ethiopien tenant un petit magasin, ou un mécanicien ghanéen travaillant durement soleil. Il n’y a aucune excuse pour haïr ou mépriser un autre Africain, il n’y a aucun mérite et c’est au mieux sans fondement. Lorsque des immigrants africains vivant en Afrique du Sud posséderont 20% de la richesse et n’embaucheront des personnes originaires de l’Afrique du Sud, je serai dans la rue avec vous pour protester. Jusque-là, si vous détestez un confrère africain pour avoir simplement géré un simple magasin, vous n’êtes qu’un bouffon.

Boyabe Florient

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