LES FANFARONS QUI ONT ATTISÉ LA GUERRE DANS LES RÉGIONS ANGLOPHONES, REMETTENT LE FEU
J’ai été étonné de suivre les rodomontades de certains exégètes du Chef de l’Etat dans les médias publics ce week-end, asséner de manière hallucinante que toute négociation sur la forme de l’Etat est proscrite lors du Dialogue.
Exactement le même discours qui nous a conduit à la crie, car la Sécession armée est née le jour où le Président Biya a affirmé : « la forme de l’Etat n’est pas négociable ».
Cette sécession qu’on a crue à la portée d’une petite escouade de gendarmes, voilà 3 ans qu’elle sévit et elle a chassé l’Etat des zones rurales du NOSO, étendant même son emprise sur les villes sécurisées de Buea et Bamenda où elle impose les Villes Mortes, sans que le Gouvernement et ses soutiens ne puissent rien faire.
Dans une déclaration, Monseigneur TUMI a dit que son sondage effectué auprès de l’élite anglophone dégage 69% de partisans de la Sécession.
On ne voit donc pas très bien par quelle magie le Gouvernement peut résoudre le problème anglophone sans toucher à ses causes.
Certains nous parlent de décentralisation comme une mesure de substitution, mais c’est trop tard ! Au point où nous en sommes, le problème n’est plus le contenu des mots, mais les mots eux-mêmes ! Et c’est le mot « unitaire » qui est devenu le problème et qui entretient désormais la guerre, indépendamment de son contenu ! Car, ce mot, à tort ou à raison, est devenu le symbole même de l’assimilation anglophone par les Francophones, ce qu’ils appellent « colonisation de leur peuple». Dans beaucoup de milieux anglophones, Il a fini par déclencher instinctivement des réactions de rejet et d’horreur.
A la réalité, les Anglophones ne déposeront jamais les armes tant que ce mot figure dans la Constitution !
Maintenant, certains espèrent voir les Sécessionnistes déposer les armes parce qu’ils les auront dénoncés dans les médias d’Etat.
Peut-être ont-ils un mystérieux secret pour obtenir avec des déclarations ronflantes et fanfaronnes ce que l’armée n’a pas pu faire avec les armes en 3 ans.
Je ne demande qu’à voir !
Dieudonné ESSOMBA