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KOFFI OLOMIDÉ ARRÊTÉ ET HUMILIÉ PAR LA POLICE

Après son interpellation musclée avec des menottes le 26 juillet 2016 pour coups et blessures sur sa danseuse , Koffi Olomidé  a une fois de plus été arrêté avec beaucoup de violence par les éléments de la police congolaise pour être conduit au parquet de la Gombe, hier mercredi.

Les sources judiciaires indiquent que la star de la rumba congolaise  avait refusé de répondre à une convocation de la commission de censure et de spectacles. Cette instance a interdit la diffusion de huit des chansons de Koffi Olomidé pour « atteinte aux bonnes mœurs », sans préciser publiquement le contenu litigieux.

Selon maître Tony Muaba, avocat du patron du groupe Quartier Latin International, son client a été mis aux arrêts pour avoir chanté des « insanités » dans son dernier opus, interdit par la commission de censure.

Mais selon cette structure à l’origine de la plainte, Koffi Olomide a été arrêté pour avoir tenu des propos à caractère injurieux à l’endroit des responsables de la commission de censure, après la sanction lui infligée.

« Nous sommes une institution responsable et avons un bon monitoring, c’est depuis que koffi s’en prend à nous avec des insultes. Les détails sur son interpellation sont disponibles au parquet de la Gombe », a laissé entendre un membre de cette structure.

Après l’interdiction de la diffusion de ses nouvelles productions musicales pour atteinte aux bonnes mœurs, Koffi Olomide avait déclaré dans les médias que cet organe n’avait pas sa raison d’être dans un pays démocratique.

« La commission de censure n’a pas de place dans l’institution judiciaire d’un pays démocratique car on ne peut interdire à un artiste de produire l’œuvre de son esprit ». Le chanteur avait alors demandé au Président Tshisekedi d’abolir cette commission.

Parmi les chansons censurées, il y en a une particulièrement populaire : « La femme de quelqu’un ». Ce titre chanté avec le rappeur français Singuila et le clip vidéo qui lui est associé, racontent l’histoire d’un chanteur jaloux de voir son ex-femme épouser un haut responsable politique.

Me Tony Mwaba, son avocat, dénonce l’interpellation  de la star congolaise : « L’artiste a été humilié par certains agents qui ont investi sa villa. Certains ont même escaladé les murs pour l’appréhender avec une brutalité et une cruauté rare. »

Koffi Olomidé est néanmoins ressorti libre après l’audition et n’a fait aucune déclaration après cette arrestation médiatisée dont le seul vrai but était d’humilier l’artiste à succès.

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