EMPEREUR BOKASSA REMPORTE LE PRIX DU MEILLEUR PLEUREUR AFRICAIN AU DÉCÈS D’UN ANCIEN PRÉSIDENT FRANÇAIS
Jean Bedel Bokassa était surnommé « le soudard » par le général de Gaulle à qui il vouait une grande admiration au point de l’appeler familièrement « Papa », ce qui avait le don d’énerver de Gaulle. Ci-
dessous le dialogue de sa première rencontre avec le général.
– Bonjour père dit Bokassa
– Bonjour Monsieur le président. Répond de Gaulle, vous avez fait un bon voyage ?
– Oui Papa, répond Bokassa
Alors, de Gaulle pas très content, répond : Écoutez, j’apprécie les sentiments que vous portez à mon égard, mais je vous demande de ne pas m’appeler Papa. Appelez-moi Monsieur le président comme
tout le monde ou bien comme vous êtes un ancien de la France libre, appelez-moi Mon général.
– Oui, Père répond Bokassa. Et il quitte de Gaulle en disant : Au revoir Papa !
Parlant de Bokassa, de Gaulle disait à Jacques Foccart : « C’est un couillon, on ne fera rien avec lui ».
A la mort de de Gaulle, Bokassa pleura toutes les larmes de son corps. A l’enterrement de l’homme du 18 juin, il s’enroula au sol, pleurant à chaudes larmes et criant la voix crispée par la tristesse et
la douleur : « Papa, pourquoi es-tu parti ?».
« J’ai adoré le général de Gaulle et je l’adore encore quoiqu’il soit mort » déclarait-il dans une interview accordée à Jean Pierre Elkabbach et Alain Duhamel à quelques jours de son sacre.
En rappel : Le jeune Bokassa perd ses deux parents à cause de la colonisation. Il perd ses parents à l’âge de six ans : son père, arrêté, emmené enchaîné à Mbaïki où il est jugé sommairement et condamné à la peine de mort, il est exécuté en public par des agents coloniaux sur la place du village.
Marie Yokowo, la mère du jeune Bokassa, se suicide une semaine après l’exécution de son mari. C’est alors que Mbalanga, son grand-père, l’élève et prend en main son éducation.
Extrait de mon livre : Surnoms des hommes et femmes qui ont marqué l’histoire contemporaine de l’Afrique
Arol Ketch