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LES AVOCATS DE MAURICE KAMTO DÉMENTENT LES AFFIRMATIONS DE JEUNE AFRIQUE

« Jeune Afrique aurait écrit que la libération de nos clients fait suite à d’intenses négociations avec le régime.

Je suis formel, aucune négociation n’a eu lieu. La main tendue par le prof kamto par la voix de Moretti, réitérée dans sa lettre manuscrite de main 2019 où il offrait de rencontrer le Président Biya pour solder le passif de l’élection présidentielle n’a jamais été saisie.
Il n’a rencontré aucun émissaire sinon ce se serait su.

L’article de JA est une pure manipulation pour relativiser la force du combat du collectif et les innombrables pressions internationales qui ont appelé à la libération sans conditions de nos clients. Dans ce sens le désistement d’action du commissaire du gouvernement n’est pas anodin. », écrit maître Souop Syl, membre du collectif des avocats de Maurice Kamto.

Quelques heures après la libération de Maurice Kamto et ses alliés, le journal panafricain Jeune Afrique a affirmé qu’il y a eu un deal entre Paul Biya et Maurice Kamto. Selon les révélations de nos confrères du journal en ligne jeuneafrique.com, le président de la République Paul Biya a dépêché deux émissaires auprès du leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) à la prison pour  négocier la libération du professeur  Maurice Kamto. Voici un extrait de ces révélations :

« Tout a commencé mi-septembre, à l’initiative du palais d’Étoudi. Deux émissaires ont pris contact avec Maurice Kamto, arrêté le 26 janvier dernier à la suite d’une manifestation organisée à Douala, et détenu depuis à la prison principale de Yaoundé.

Les deux personnalités étaient porteuses d’une proposition de sortie de crise comportant l’élargissement de l’opposant en échange de l’engagement de ce dernier à renoncer à contester la réélection de Paul Biya lors de la présidentielle du 7 octobre 2018.
Maurice Kamto accepte de les recevoir, mais pose tout de suite un préalable à l’entame d’un dialogue avec les émissaires de Biya. Il exclut de poursuivre la discussion si l’arrêt des poursuites ne devait profiter qu’à lui, et pas à ses compagnons de la coalition constituée autour de sa candidature.

Après plusieurs va-et-vient entre la prison de Kondengui et le palais présidentiel, les émissaires transmettent la bonne nouvelle. Paul Biya consent à libérer Michèle Ndoki, Alain Fogué, Christian Penda Ekoka et Albert Dzongang.

Les discussions ont été plus compliquées s’agissant de Paul Eric Kingué. Le pouvoir a essayé de maintenir en détention le bouillant ancien directeur de campagne du candidat du MRC lors de la dernière présidentielle.
Certains caciques n’ont pas digéré les menaces de cet ancien maire de Njombé-Pendja, qui fut – déjà – condamné à perpétuité à la suite de sa participation présumée aux émeutes de 2008, avant d’être acquitté au bout sept ans de détention par la Cour suprême. Finalement c’est bien tout l’état-major du MRC qui a été libéré.

Maurice Kamto a également tenté d’obtenir la libération de leaders anglophones, dont Sisiku Ayuk Tabe, le président autoproclamé de l’« Ambazonie », mais aussi les ex-secrétaires généraux de la présidence, Jean-Marie Atangana Mebara et Marafa Hamidou Yaya, afin de « faire baisser les tensions et ramener l’apaisement », selon l’un de ses proches.

Parmi les codétenus de l’opposant camerounais, seuls Penda Ekoka et Alain Fogué semblaient au courant des négociations en cours avec la présidence. Lors de conversations informelles avec Jeune Afrique, Albert Dzongang lâchait cependant cette formule énigmatique : « Ils n’ont pas le choix, ils vont devoir nous libérer bientôt. » Sans préciser(…) « .

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