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LES ANCIENS CHEFS D’ÉTATS AFRICAINS DISENT NON AU TROISIÈME MANDAT DE CONDÉ ET OUATTARA

Après avoir délogé le monarque Jammeh qui avait confisqué le pouvoir bien qu’ayant perdu les élections en Gambie, les dirigeants de l’Afrique de l’Ouest soutenus par les anciens chefs d’États africains,  n’entendent pas s’écarter des principes de la démocratie dont l’alternance est la clé.

Ainsi, une conférence internationale sur le Constitutionalisme et la Consolidation de la Démocratie en Afrique s’est ouverte le jeudi 3 octobre 2019 au Niger à Niamey regroupant plusieurs ex-chefs d’Etats. Le sommet avait  pour thème, « non à un troisième mandat sur le continent » et a duré trois jours.

La rencontre semble expressément adresser un signal fort à  Alassane Ouattara et Alpha Condé, de renoncer à tripatouiller les constitutions de leur pays pour s‘éterniser au pouvoir. Le chef de l’État nigérien Mahamadou Issoufou hôte du sommet a réaffirmé son engagement à ne pas se représenter lors élections présidentielles de 2021, pour interpeller ses homologues ivoirien et Guinéen.

« J’ai été honoré de présider à Niamey la cérémonie d’ouverture du sommet sur le constitutionalisme pour la consolidation de la démocratie en Afrique, organisée par le National Democratic Institute (NDI), en présence d’anciens présidents et chefs d’Etats africains. Je crois à la nécessité de l’alternance démocratique, qui permet la respiration démocratique. La respiration démocratique favorise la stabilité des institutions. Passer le pouvoir en 2021 à un successeur démocratiquement élu sera ma plus belle réalisation », a déclaré  le président du Niger.

Le président  Issoufou a précisé que 35 pays ont limité les mandats, et que douze rechignent encore à le  faire; six ont aboli la limitation et deux ont modifié la limitation.

« Le peuple aspire au changement de manière périodique et la limitation de mandats lui offre cette opportunité », a tonné le président nigérien . Un message direct à Alassane Ouattara et Alpha Condé respectivement présidents de la Côte d’Ivoire et de la Guinée,  deux pays dont les  élections sont prévues  en 2020 et auxquelles ils affichent  des intentions de modifier la constitution pour potentiellement  se représenter pour un troisième mandat .

Étaient présents à ce sommet, Nicéphore Soglo du Benin, Goodluck Jonathan du Nigeria, Mahamane Ousmane, ancien président du Niger, ainsi que l’ancienne présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf et des constitutionalistes de renommée mondiale. Les discussions sont organisées par le NDI en partenariat avec Open Society Initiative for West Africa (OSIWA), Africa Forum et la Fondation Koffi Annan.

Cette déclaration a été favorablement accueille par le Rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire Alternative crédible (RPCI-AC) qui a salué la  mise en garde des anciens chefs d’Etats africains, à l’initiative National Democratic institute et du président Mahamadou Issouffou, de combattre  un éventuel troisième mandat des présidents Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire et Alpha Condé de Guinée.

« Le RPCI-AC félicite chaleureusement ces anciens chefs d’Etats Nicéphore Soglo du Bénin, Goodluck Jonathan du Nigeria, Ellen Johnson Shirleaf du Liberia, et Mahamane Ousmane du Niger, pour cette prise de position historique contre la tentation d’un troisième mandat en Afrique, notamment en Côte d’Ivoire et en Guinée.

Le RPCI-AC félicite chaleureusement le Président du Niger Mahamadou Issouffou, hôte du sommet, qui a déclaré de nouveau qu’il ne briguerait pas un 3e mandat à la tête de son pays en 2021 :
« Je respecterai scrupuleusement les dispositions de la République du Niger. Mon désir le plus ardent est de passer le pouvoir en 2021 à un successeur démocratiquement élu, ce sera une première dans notre pays depuis son accession à l’indépendance ».
Le RPCI-AC invite avec insistance le Président Alassane Ouattara suivre l’exemple du Président du Niger et à écouter ses pairs africains en renonçant à un troisième mandat en 2020, car la constitution ivoirienne de 2016 l’y interdit formellement.

Même l’Eternel Dieu tout puissant qu’il a déclaré avoir consulté lui a interdit tout 3e mandat de sa part en 2020, de même que le peuple ivoirien dans son écrasante majorité.
Par ailleurs, le RPCI-AC invite le Président Alassane Ouattara à respecter sa parole car ses propos l’ont déjà condamné.

Il a en effet déclaré à plusieurs reprises, notamment lors du Forum Mo Ibrahim en 2019 à Abidjan, avoir consulté Dieu et presque pris sa décision de quitter le pouvoir en 2020 car il « trouve évident de transférer le pouvoir à une nouvelle génération, car la morale et l’âge l’exigent. »

Le RPCI-AC met en garde le Président Alassane Ouattara contre un nouveau tripatouillage de la constitution et la tentation d’un 3e mandat en 2020, car l’Eternel Dieu tout puissant et le peuple de Côte d’Ivoire ne le lui permettront pas, surtout que la constitution ivoirienne l’autorise à faire uniquement 2 mandats.
Vive la Côte d’Ivoire
Que Dieu bénisse et protège la Côte d’Ivoire ». Telle est la teneur du communiqué signé par Christian Vabé pour le compte du RPCI-AC.

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