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PAUL BIYA VIRÉ DE LA FRANCE SOUS LA MENACE DE LA BAS ET DES AMAZONES

Moins de 48 heures après le sommet de Lyon, le couple présidentiel camerounais qui a souvent pris l’habitude de prolonger  ses séjours à l’étranger durant des mois, est parti précipitamment et discrètement de la France et est arrivé à Yaoundé en fin d’après-midi de samedi. À part le rituel du tapis rouge à l’aéroport de Nsimalen, pas de grandes foules et les traditionnels groupes de danses agglutinés tout au long de la rue. C’est dire que le service de protocole et de propagande a été pris de court.

Comme à l’hôtel Intercontinental de Genève où il a été éconduit avant la fin de son sejour, Paul Biya a dû faire rapidement ses valises pour quitter la France sous la menace de la Brigade Anti-Sardinards et des Amazones.

Pour cette visite officielle en France , le président Paul Biya est non seulement venu avec une quarantaine de gardes du corps, mais aussi, était protégé par  la garde du SDLP, qui est un service de la police nationale française, chargé entre autres, de la sécurité des visites officielles des chefs d’États et personnalités  en France.

Malgré tout,  le président camerounais Paul Biya a été la cible des activistes camerounais de la Brigade Anti-Sardinards et des Amazones qui ont réussi à perturber tout le dispositif sécuritaire de la presqu’île de Lyon. Des affrontements entre  certains groupes de contestataires et d’autres pro-Biya d’une part, puis entre les gorilles et les activistes, d’autre part, qui se sont soldés par des blessures graves. Les manifestations contre le séjour de Paul Biya  dans la ville de Lyon du 08 au 10 octobre 2019 pour la sixième conférence de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ont été relayés par la presse et d’importantes chaînes de télévisions françaises à l’instar de BFM . Une première !

L’hôtel de ville de Lyon où se sont déroulées du 09 au 10 octobre les activités du sommet sur les pandémies, et la résidence de Paul Biya à l’hôtel Intercontinental , ont été transformés en camp de tranchées, des lieux totalement  bouclés par des éléments de forces de sécurité . Et tout autour, et partout dans la ville de Lyon, des Camerounais faisant éclater leur colère et brandissant des banderoles.

« Nous sommes ici à Lyon pour demander aux Français de renvoyer le dictateur Paul Biya chez lui au Cameroun. Vous n’avez pas honte de protéger un assassin grabataire ? Nous demandons à Emmanuel Macron, complice de ces actes, de ne plus recevoir les criminels, les génocidaires sur le territoire français », scandaient les manifestants  devant l’hôtel de ville de Lyon et ensuite devant la résidence du chef de l’Etat camerounais. La police a dû tirer du gaz lacrymogène pour tenir à distance les manifestants décidés à aller capturer Paul Biya et son épouse très indisposés devant les caméras et téléphones portables dirigés vers eux.

Après le sommet, les Amazones ont rejoint leurs résidences respectives. Mais, le général Wanto, le général El Chenou, le commandant Calibri Calibro, et d’autres leaders de la contestation ont prolongé leur sejour à Lyon pour détecter l’endroit où Paul Biya se cachait, contrôler ses faits et gestes, afin de programmer d’autres assauts. Ultimatum lui a été lancé par les activistes  de quitter la France avant la fin de semaine. Sachant qu’il ne bénéficiait plus de la protection dont il avait droit lors du sommet, et sous la pression des autorités françaises  qui redoutaient d’autres violents affrontements, Paul Biya a donc été obligé de rentrer au Cameroun, la queue entre les jambes, sans avoir du temps de finir son caviar et effectuer  son bilan de santé.

J. RÉMY NGONO

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