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LES ARABES ET ROMAINS, PRÉCURSEURS DE L’ESCLAVAGE DES NOIRS

La traite des Africains fut incontestablement « inventée » par les Romains et, avant eux,
sans doute dans une certaine mesure, par les Phéniciens et les Carthaginois, mais nous
n’en savons pas grand-chose.

C’est donc pour cette raison que j’ai décidé de vous en parler aujourd’hui. Mes recherches m’ont beaucoup aidés dans cette analyse historique.

Je vous souhaite une bonne lecture…

Titre : La voix sans voie du peuple Africain.

Des images négatives de l’Africain remontent très loin, comme nos souvenirs douloureux : Tacite, par opposition, vantait déjà la pureté de la culture des Germains qui, détenteurs de qualités supposées perdues ou perverties chez les Romains, avaient toujours évité de se mélanger à d’autres nations, tandis que le géographe Solinus, traitait les noirs d’Afrique de  » bâtards entre les bâtards ect… »

Les préjugés augmentèrent avec l’essor de la traite arabe, car au Moyen Âge les Arabes importaient beaucoup plus d’esclaves noirs que les Romains quelques siècles
auparavant.

Le déclenchement de la traite des noirs remonterait au baqt, traité conclu
avec les Nubiens en 652 par le conquérant arabe Abddallah ben Sayd qui leur aurait
imposé un tribut de 360 esclaves par an. À la grande époque des empires musulmans, à
partir du Xe siècle, des millions d’africains furent transportés vers le monde méditerranéen et l’océan Indien.

Les musulmans ne considéraient pas seulement les Africains noirs comme des
païens, mais aussi comme une race inférieure destinée à l’esclavage, si bien que le mot
arabe pour désigner l’esclave, abid, devint plus ou moins synonyme de noir Zenj était un
terme plus vague pour désigner les « sauvages »).

La littérature arabe, dès les VIII et IXe
siècles, associe la peau noire à des caractéristiques négatives comme une mauvaise odeur, une physionomie répulsive, une sexualité débridée, des signes extérieurs de sauvagerie ou de débilité. La mise en esclavage des noirs relevait de la normalité au même titre que l’utilisation des animaux de bât. Pour ceux et celles qui l’ignorent toujours.

Ils étaient utilisés comme travailleurs de la terre ou des mines, comme soldats, eunuques ou ghilman. Les femmes, plus nombreuses, étaient employées comme concubines ou servantes.

Un texte du XIe siècle distingue les Nubiennes, qui allient « grâce, aisance et délicatesse », les Éthiopiennes, gracieuses mais fragiles, les Zenj, qui sont laides et ont mauvais caractère, et les Zaghawa, qui sont encore pires.

Les mauvais traitements provoquèrent en 869 une violente révolte des Zenj en basse Mésopotamie, qui ne fut écrasée qu’en 883. C’est dire son ampleur : le nombre des
victimes aurait oscillé entre 500 000 et 2,5 millions!

Néanmoins, la politique suivie fut
relativement assimilationniste et les métissages, ne serait-ce que par le concubinage et lesharems, assez fréquents : la descendance de beaucoup de ces Africains finit pas se fondre dans la population.

À un tel niveau, je dirais même au point que les transferts de peuples, devenus parfois peu visibles, furent relativement négligés dans l’histoire jusqu’à une époque récente.

C’est à suivre…

Vivre la vérité! Nous pouvons devenir absolument tout ce que nous souhaitons au monde, mais beaucoup ne le savent pas encore.

Patrick L’Ecrivain Deluy

 

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