EXPLOIT: RWANDA, 3 ÈME AU CLASSEMENT DES PAYS LES PLUS COMPÉTITIFS DU MONDE
Paul Kagame n’a pas fait d’études universitaires, mais il est devenu le professeur de tous les présidents africains. Son école avec des résultats concrets place actuellement le Rwanda au premier banc du continent noir, et au rang des pays respectés au concert des nations, grâce à ses performances.
En plus d’être presque toujours le premier en Afrique, le Rwanda est dans toujours très bien dans divers secteurs clés du monde. Kigali est la première capitale la plus propre sur le continent noir. Dans le domaine des affaires, le Rwanda dispose aussi d’importants atouts et attire multiples investisseurs.
Classé 18ème mondial au denier rapport Doing Busines, le pays occupe la 18è place dans le monde et la 2è position en Afrique subsaharienne. En Afrique de l’Est, le pays de Paul Kagamé s’est adjugé la première place. Dans une série d’autres rapports, le Rwanda est tout en haut de l’affiche .
Dans le rapport Indice de compétitivité mondiale (WEC), le Rwanda est ressorti 1er pays africain devant de nombreuses autres nations qui présentent visiblement de très bonnes formes économiques en apparence. Ceci est la résultante d’une autre performance à savoir, la facilité d’accès au crédit où, le rapport de Gueting Hebdo classe le Rwanda à la troisième place au monde.
Mais, que s’est-il passé entre le génocide qui a fait 800 000 morts en 1994 et maintenant ? « Depuis vingt ans, le PIB par habitant a été multiplié par cinq. En outre, ces dernières années, le taux de pauvreté a baissé d’environ 25 % et les inégalités ont été réduites », indique la Banque mondiale (BM).
« Certains appellent ça un triplé en termes de développement », explique Yoichiro Ishihara, économiste à la BM. Le Rwanda vise désormais à devenir d’ici à 2020 un pays à revenu intermédiaire. Comment ? En passant d’une économie encore essentiellement agricole à une économie de services.
Le Rwanda enregistre des succès et une croissance annuelle moyenne d’environ 7,9 % entre 2000 et 2015 selon la BAD, il continue à faire face à des défis à la hauteur de ses ambitions. Chiffres à l’appui, le Rwanda se prévaut d’être le pays africain qui a le plus fait reculer la pauvreté depuis 2005, le taux de pauvreté chutant de 56,7 % en 2005-2006 à 39,1 % en 2013-2014. Le secteur de la construction, moteur de croissance toutes ces années, a été dopé par d’importants marchés publics. Mais désormais, « il est temps de passer au secteur privé », fait remarquer M. Ishihara.
La nouvelle ambition du pays, qui tire le gros de ses devises du tourisme, est désormais d’exporter ses matières premières (minerais, thé, café…) ainsi que des produits manufacturiers. À cet effet, une nouvelle zone économique spéciale de 98 hectares attire usines et entreprises . Parmi les atouts rwandais, une population jeune et éduquée. Environ « 70 % de la population a moins de 25 ans et les compétences sont là », explique Vivian Kayitesi, du Conseil de développement du Rwanda, organisme public. Et d’espérer que cette jeunesse va favoriser la croissance du secteur des services vers lequel les investissements sont passés de 800 millions de dollars en 2012 à 1,4 milliard en 2013.