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EMMANUEL MACRON ACCUEILLE ENCORE PAUL BIYA ET LUI OFFRE L’ASILE ET LA PROTECTION

« A l’invitation de Son Excellence Emmanuel MACRON, Président de la République Française, Son Excellence Paul BIYA, Président de la République du Cameroun a quitté Yaoundé ce jour, en fin de matinée, en compagnie de Son Epouse Madame Chantal BIYA, pour prendre part du 11 au 13 novembre 2019, à la Deuxième Edition du Forum de Paris sur la Paix.

A l’occasion de ce voyage, la suite officielle du Chef de l’Etat est composée des personnalités ci-après :
– M. Lejeune MBELLA MBELLA, Ministre des Relations Extérieures;
– M. Samuel MVONDO AYOLO, Ministre, Directeur du Cabinet Civil de la Présidence de la République ;
– M. Pierre HELE, Ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable;
– M. ELUNG CHE Paul, Ministre, Secrétaire Général Adjoint de la Présidence de la République ;
– M. ALAMINE OUSMANE MEY, Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire ;
– Contre-Amiral Joseph FOUDA, Conseiller Spécial du Président de la République ;
– M. Alfred NGUINI, Ambassadeur du Cameroun en France ;
– M. Simon Pierre BIKELE, Chef du Protocole d’Etat. », renseigne le cabinet civil de la présidence de la république du Cameroun.

À l’issue de la visite de Jean  Jean-Yves Le Drian au Cameroun , les 23 et 24 octobre 2019, une source diplomatique avait révélé  que le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères avait  remis une invitation du président Emmanuel Macron  au président Paul Biya.

Le président français Emmanuel Macron a donc officiellement invité Paul Biya  au Forum de Paris sur la paix, prévu du 11 au 13 novembre 2019. Ledit Forum est présenté comme un lieu de dialogue et de coopération autour des solutions de gouvernance mondiale. C’est aussi un espace de networking, de rencontres bilatérales et de médiations.

« Tout au long de l’année, nous soutenons dix projets de gouvernance sélectionnés parmi ceux présentés au Forum. Nous apportons à ces projets un appui sur mesure pour leurs activités de plaidoyer, de communication et de développement organisationnel  », indique le comité d’organisation. La France a donc convié celui qui se présente comme son  » meilleur élève « , au moment où le Cameroun est critiqué par la communauté internationale et sanctionné par les États-Unis à cause de la violation des droits de l’homme !

Viré de la Suisse et honni par le parlement européen,  Paul Biya se rend est invité   la deuxième fois en France par Emmanuel Macron en l’espace de quelques semaines. Ils se sont rencontrées la dernière fois à Lyon, lors de la 6e conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial.

De retour au Cameroun, Paul Biya a reçu dans son palais Jean Yves Le Drian  pour renouveler les accords coloniaux avec la France. Signés le 26 décembre  1959 par le Président Ahmadou Ahidjo  et le Président Charles de Gaulle, ces accords dits de coopération entre le Cameroun et la France, ont été maintenus par Paul Biya avec les présidents  français successifs Valéry Giscard d’Estaing,  François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande.

Court-circuité du sommet de Scotchi en Russie, Paul Biya a dû renouveler ces accords avec Emmanuel Macron, pour bénéficier de son parrainage et son soutien au moment où il est barré sur la scène internationale. Selon lesdits accords, « 1- la France devra déterminer les choix politiques, économiques et socioculturels du Cameroun. 2- la France devra battre une monnaie pour le Cameroun, le FCFA. 3- la France devra orienter la détermination des programmes scolaires du Cameroun à tous les niveaux. 4- la France devra disposer dans son trésor public, d’un portefeuille appelé compte des opérations, de 100% des réserves de change du Cameroun. 5- les matières premières stratégiques du Cameroun devront être exploitées par la France en priorité. Si celles-ci n’est pas intéressée le Cameroun pourra trouver un autre partenaire où l’exploiter lui-même. »

Et cerise sur le gâteau, l’article 6 du 10 novembre 1961 concerne  l’assistance militaire: « Chaque fois que le président camerounais sera débordé par une agression externe ou une rébellion interne, il pourra faire appel à l’aide militaire de la France.

S’il n’est plus dans la capacité de le faire par un quelconque moyen de communication, l’ambassadeur de France au Cameroun peut le faire à la place de l’autorité camerounaise. »

De la même manière que l’armée française avait massacré les nationalistes Bamiléké et Bassa entre 1958 et 1972, un bateau de la marine française, avec à bord  une centaine de soldats, a accosté au port de Kribi, au moment où Paul Biya est décidé d’exterminer les indépendantistes anglophones. Quelques jours après ,  Yves Le Drian débarque au Cameroun et remet Bolloré en selle au port de Douala-Bonabéri. En contrepartie, comme avec Idriss Déby et d’autres dictateurs africains, Paul Biya bénéficie de la protection et du secours de l’armée française.

Conscient que Paris est miné par les activistes de la BAS et des mouvements de contestation, l’État français a promis à Paul Biya de lui assurer une sécurité optimale. Pour réduire la mobilisation, la France, en collaboration avec Facebook, a bloqué ou restreint plusieurs comptes et pages des activistes et journalistes de la diaspora.

Qu’à celà ne tienne, les Amazones, la BAS, le CCD ont déjà lancé un tract pour la chasse contre le tyran camerounais à Paris. »PAUL BIYA DÉFIE LES CAMEROUNAIS(E)S DE LA DIASPORA ET PREND L’AVION POUR PARIS…

TOUS DEMAIN LUNDI 11 NOV DÈS 11H AU MÉTRO OURC L5 ( AV. JEAN JAURES ANGLE RUE DES ARDENNES ). ALLONS FAIRE SAVOIR AU MONDE ENTIER QUE BIYA EST IRRECEVABLE

– NON AU GÉNOCIDAIRE- NON À LA GUERRE AU NOSO- NON À L’USURPATEUR – NON À LA DICTATURE!

– OUI À UN VRAI DIALOGUE NATIONAL INCLUSIF- OUI À UNE CONFÉRENCE NATIONALE POUR LA PAIX ET LA RÉCONCILIATION . Parler de Paix à Paris pendant qu’on fait la guerre au Cameroun…C’est de l’imposture .LA PATRIE OU LA MORT, NOUS VAINCRONS ! », peut-on lire sur le communiqué publié par le général Wanto.

Comme à Genève et à  Lyon, une autre guerre est annoncée entre les Camerounais et les forces de sécurité coloniales qui protègent leurs intérêts.

J. RÉMY NGONO

 

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