LE PRÉSIDENT ALPHA CONDÉ DEVANT LA CPI
Après la grande manifestation organisée contre Alpha Condé devant la Maison Blanche, les Guinéens ont remis le couvert samedi devant la CPI. À l’appel de l’antenne provisoire du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) en Hollande, de nombreux devant le siège de la Cour pénale internationale à La Haye.
La section du mouvement anti-troisième pour Alpha Condé, basée au Pays-Bas, dans un communiqué, avait appelé à une mobilisation, tout en indiquant les conséquences désastreuses du coup d’Etat constitutionnel en préparation en Guinée.
Le FNDC-Hollande a appelé au soutien de tous et de chacun pour éviter à la Guinée de sombrer dans la dictature avec des tirs à balles réelles par les forces de sécurité , des blessures et des morts des civils lors des manifestations contre Alpha Condé.
L’article 10 de la constitution guinéenne donne le droit au peuple guinéen de manifester. L’ article 141 oblige les forces de sécurité d’encadrer ces manifestations, et nonde les réprimer. Tout manquement à l’article 10 peut entraîner des poursuites devant la CPI ou la Cour de la CEDEAO.
Dans un communiqué publié début novembre, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a déclaré qu’elle suit de près la situation en Guinée où le pouvoir d’Alpha Condé est confronté à une vague de contestations.
La procureure Bensouda a invité l’ensemble des acteurs de la classe politique et leurs partisans à s’abstenir de recourir à la violence et à reprendre le dialogue, rappelant que ‘’quiconque commet des crimes atroces relevant de la compétence de la CPI, ordonne ou encourage la commission de tels crimes ou y contribue d’une manière ou d’une autre est passible de poursuites devant les tribunaux de la Guinée ou la CPI’’.