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TRIBILISME ET HAINE AU CAMEROUN : DÉSORMAIS PRISON FERME ET LOURDE AMENDE DE…

C’est une information qui est délivrée par le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune. La guerre contre le tribalisme et la haine est déclarée.

Selon Cameroon Tribune dans la parution du 2 decembre, le projet de loi a été adopté vendredi, 29 novembre 2019 au cours d’une plénière au Palais de verre de Ngoa-Ekellé. les députés ont adopté en plénière le projet de loi portant modification de l’article 241 du Code pénal.

Cet amendement en rapport avec la lutte contre les discours haineux et le tribalisme au Cameroun intègre désormais l’ « outrage à la tribu ». Ainsi, quatre amendements visant à compléter les alinéas 1, 2 et 3ont été apportés à cet article, renseigne le quotidien bilingue gouvernemental.

Lors de son exposé des motifs au Palais de verre de Ngoa-Ekellé, le ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Laurent Esso, a reconnu que la montée malheureuse des discours haineux dans l’espace public, ayant pour principal relais les médias sociaux, pourrait sérieusement compromettre la sécurité, la cohésion sociale, voire le vivre ensemble. Et cela provient du fait que « nous utilisons des mots qui vont au-delà de notre propre entendement pouvant heurter certains esprits sensibles. Ils constituent des troubles à l’ordre public, lit-on dans les colonnes du journal.

Ainsi, note Cameroon Tribune, toute personne reconnue coupable de ce type de propos sera désormais punie d’un emprisonnement d’un à deux ans et d’une amende de 300 000 F à trois millions de F. L’alinéa 3 (nouveau) quant à lui, condamne encore plus gravement la catégorie de personnes appartenant aux corps des fonctionnaires, responsables de formations politique ou religieuse, de média ou encore d’ONG. « Pour les hommes de media, il y a outrage et propagande faite à cet outrage, si cette infraction est commise par voie de presse. » Elle est passible d’une amende allant jusqu’à 20 millions de F. La séance plénière était présidée vendredi dernier par l’honorable Théophile Baoro, vice-président.

Reste à savoir si une telle loi sera appliquée dans la mesure où c’est le ministre délégué à  la  Justice Jean De Dieu Momo qui est le premier à balancer des propos tribalistes contre les Bamiléké en les comparant aux Juifs. Des propos antisémites qui ont provoqué la sortie de l’ambassadeur d’Israël au Cameroun. Qu’à celà ne tienne, le ministre délégué à la Justice  qui prône la haine tribale et raciale, conserve toujours son porte- feuille, sans le moindre rappel à l’ordre.

N’a-t-on pas vu les journalistes de la chaîne de télévision Vision 4 refuser les sanctions de l’organe chargé de la surveillance et du contrôle de l’audiovisuel et continuer à véhiculer des propos haineux et tribalistes contre les Anglophones?

Comme toutes les lois au Cameroun,  celle-là n’aura d’effet que sur des petits opposants au régime Biya qui n’ont ni godasse, ni parapluie.

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