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LE GOUVERNEMENT REPOND NON À CABRAL LIBII ET JOSHUA OSIH

Après le président du MRC Maurice Kamto qui a annoncé sa non participation aux élections législatives et municipales du 9 février, Cabral Libii  du PCRN qui a posé des conditions au Conseil électoral  et Joshua Osih du SDF qui joue au tango à reculons , n’ont toujours pas reçu de réponses à leurs doléances. Bien au contraire, le gouvernement camerounais n’entend pas céder d’un iota.

« Nous continuons à attendre la réponse du Conseil électoral qui a jusqu’au 11 décembre pour statuer sur notre requête. Nous n’avons pas saisi le gouvernement, nous n’attendions donc pas sa réponse. Le Code électoral dans son article 10 alinéa 2 stipule que le Conseil électoral  » examine les dossiers de candidature et publie la liste ou les listes définitives des candidats à l’élection présidentielle, aux élections législatives, sénatoriales, régionales et municipales « , c’est donc ce conseil qui a qualité de veiller au respect de la loi électorale et non le gouvernement », a expliqué  Armand Okol, directeur de cabinet de Cabrai Libii, juste après  la conférence de presse donnée par les ministres de la Communication René Sadi et de l’Administration Territoriale Paul Atanga Nji.

La position  du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) dépend donc de la décision du Conseil électoral. Problème, le gouvernement camerounais a déjà anticipé pour exprimer son refus et rappeler les dispositions de la loi.

Au cours de la conférence de presse , le ministre de l’Administration territoriale  Paul Atanga Nji s’est montré inflexible  : « il ne s’agit pas d’un jeu d’enfant. Les dispositions légales en la matière sont claires. Elles imposent quinze jours après la convocation du corps électoral à chaque parti politique pour déposer ses listes de candidature. Aucun parti n’est exempt du respect de cette règle. L’on ne peut pas demander une chose et son contraire. L’on ne peut demander aux pouvoirs publics de violer la loi en la matière. Celle-ci s’impose à tous les acteurs électoraux qui devaient travailler en fonction du calendrier électoral, et notamment du fait qu’au bout de deux prorogations, en ce qui concerne les municipales, il allait désormais être difficile de demander une nouvelle prorogation ».

Un message clair  adressés à Cabrai Libii qui avait demandé 15 jours supplémentaires pour acheminer auprès d’Elecam ses dossiers de candidature ayant rencontré des difficultés administratives . Son parti avait avisé qu’en cas de refus de prolongation des délais, il pourrait s’abstenir de participer aux élections.

Depuis la semaine dernière, le PCRN a introduit une requête écrite auprès du Conseil électoral et attend toujours que celui- ci se prononce sur la recevabilité ou non de sa requête. Si le Conseil électoral ne décide pas avant les 10 jours qu’il a pour étudier les dossiers, ou alors s’il se prononce contre la requête du PCRN, le parti de Cabrai Libii va d’abord « se concerter avec ses coordinations locales avant de décider s’il va ou pas aux élections », a confié à Défis Actuels, un membre du directoire du PCRN.

Quant à  Joshua Osih, il avait souhaité le report des élections Après la sortie du gouvernement qui a botté en touche un probable report, Jean Robert , porte-parole du SDF, a réitéré que son parti avait déjà annoncé qu’il n’ira pas aux élections si la crise sécuritaire persiste dans le Nord- Ouest et le Sud-Ouest.

Au cours de la conférence de presse,Paul Atanga Nji, a aussi balayé cet argument d’un revers de lz main, arguant  que « ceux qui évoquent la situation des régions du Nord-Ouest ou du Sud-Ouest pour ne pas aller aux élections, font une fuite en avant. C’est un argument fallacieux qui ne repose sur rien. Si nous allons aux élections, convoquées par le chef d’État, ça veut dire que toute évaluation faite, ces élections sont possibles et peuvent se tenir dans des conditions de sérénité et de tranquillité. »

Cameroun – Législatives et municipales 2020: Cabral Libii propose l’état d’exception et le report des élections dans les régions anglophones

Le 28 novembre 2019, le leader du PCRN Cabral Libii soutenait Biya et lui proposait l’organisation à double vitesse à travers une suggestion  sur son compte Twitter:«Il peut très bien être décrété un état d’exception dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest conformément à l’article 9 de la Constitution, et y postposer l’organisation des élections». Maintenant, le régime risque d’organiser ces élections sans anglophones, ni Cabral Libii, selon les dispositions des lois du Cameroun taillées sur mesure pour Biya.

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