À 34 ANS, ELLE REMPORTE LES ÉLECTIONS ET DEVIENT PREMIER MINISTRE
Mère d’un enfant qu’elle a eu avec un ancien footballeur, adepte des réseaux sociaux, belle et rayonnante, elle a été élue dimanche le plus jeune Premier ministre de l’histoire de son pays, la Finlande , à 34 ans.
Sanna Marin a remporté l’élection de dimanche de justesse face au dirigeant sortant Antti Rinne, qui avait démissionné mardi après avoir perdu la confiance du parti du Centre, partenaire au sein de la coalition au pouvoir, à cause de sa gestion d’une grève postale.
A 34 ans, elle est également un des plus jeunes chefs de gouvernement de la planète, devant le Premier ministre ukrainien Oleksiï Gontcharouk, âgé de 35 ans.
Née à Helsinki le 16 novembre 1985, Sanna Marin a connu une ascension éclair au sein de la classe politique finlandaise. « Si j’ai rejoint la politique, c’est parce que je veux influencer la façon dont la société perçoit ses citoyens et leurs droits », confie-t-elle .
Dès 2012, après des études en sciences de l’administration, la jeune diplômée se porte candidate aux élections municipales de Tampere, deuxième grande ville du pays après Helsinki. Élue, Sanna Marin intègre le conseil municipal de la ville industrielle coincée entre les lacs Näsijärvi et Pyhäjärvi, dans le sud-ouest du pays. La brune aux yeux bleus a alors 27 ans. L’année suivante, elle en prend la présidence et ce jusqu’en 2017. En parallèle, Sanna Marin prend du galon au sein du parti social-démocrate (SDP) et devient, dès 2015, députée au parlement.
L’ancien Premier ministre Antti Rinne dirigeait la coalition de centre-gauche, formée de cinq partis, depuis le mois de juin. La nomination de Sanna Marin ne devrait pas entraîner d’inflexion politique significative de l’administration sociale-démocrate.
«Nous avons un programme gouvernemental commun sur lequel nous nous sommes engagés», a déclaré Mme Marin.
Le parti social-démocrate (SDP), première formation du Parlement, avait remporté des élections législatives en avril sur des promesses de mettre fin à des années d’austérité conduites sous la houlette du Centre pour sortir la Finlande de la récession.
M. Rinne s’est retiré après plusieurs semaines de crise politique liée à un projet de baisse des salaires de 700 salariés de la Poste finlandaise.
La Poste a finalement retiré son projet en novembre après des grèves très suivies, même dans d’autres secteurs économiques. Mais les syndicats ont alors exigé de savoir si l’Etat actionnaire avait approuvé le plan.
Après des déclarations embrouillées du gouvernement, le Centre a retiré sa confiance au Premier ministre lundi dernier, qui a démissionné le lendemain.
La nouvelle Première ministre devrait prêter serment devant le Parlement demain mardi.