LES LISTES DE JEAN DE DIEU MOMO DISQUALIFIÉES POUR 1 MILLION DE FRANC CFA

Décidément, Jean De Dieu Momo est un comique recruté par Paul Biya pour faire rire sur la scène politique. Le ministre délégué à la Justice qui s’affiche avec la même paire de basket durant au bureau, aux meetings, au footing et lors de ses sorties, a de sérieuses difficultés financières. Les caisses de son parti sont à sec. Conséquences, les dossiers des candidats aux élections du Paddec ont été purement et simplement rejetés pour defaut de caution.

Le Parti démocrate pour le développement du Cameroun (PADDEC) ne sera donc en mesure de présenter des candidats  dans le département du Mfoundi. Le ministre  Jean De Dieu Momo sera bel et bien absent de la course dans son propre fief dans l’arrondissement de Yaoundé 6e , département de Mfoundi.

L’information a été rendue publique lors de la délibération du Conseil électoral d’Elecam. On  a appris que les candidats du PADDEC n’ont en effet pas déposé de caution dans les différents dossiers de candidatures dans le Mfoundi. Confirmation est faite que le parti du ministre délégué à la Justice, rencontre de sérieuses  difficultés financières qui expliqueraient que les candidats que ses candidats soient dans l’incapacité de s’acquitter d’une petite caution d’un million de franc CFA exigée pour chaque dossier.

Pourtant, c’est ce  ministre Jean De Dieu Momo qui se tapait le torse sur les antennes de  Canal 2 International, d’avoir dépensé plus de 10 millions CFA pour faciliter la candidature de beaucoup de ses militants. Or 10 millions ne pouvaient servir qu’à cautionner  10 candidats. Tout un parti politique qui n’a que 10 millions de francs CFA dans ses caisses ! Encore faut-il vérifier si Momo sort cet argent de ses poches, alors que son salaire de sous-ministre ne peut pas le lui permettre.

En mai dernier, depuis sa cellule de la prison principale de Yaoundé, Paul Éric Kingue, dans une lettre ouverte, rappelait que Jean De Dieu Momo était dans la galère. Extraits:

 » Ta vie n’est qu’un sinusoïde instable, parsemé de déception et d’échecs. Je me souviens encore quand tu dormais sur la canapé de Paul Éric Kingue, ronflant et salivant comme un porc, en attendant l’aurore pour avoir un petit déjeuné à ta faim.

A cette époque, tu chantais ses louanges, vilipendant le frilosité machiavélique du sérail. Aujourd’hui, tu dénis ces moments de frustration qui te faisaient disjoncter et vociférer à tue-tête. Tu t’es essayé en tant qu’avocat, ça t’a dépassé, tu as maladroitement tâté le terrain politique dans l’opposition, tu t’es lamentablement buté. Te voici dans la mangeoire, j’espère pour toi que le syndrome de la boulimie financière qui t’a attiré ne t’en verra pas dans l’enclave du mitard où Paul Éric Kingue passe noblement les journées du processus de présidentiabilité qui le conduira au panthéon de la gloire pour son peuple que nous sommes.

Je ne te ferai pas l’honneur de t’insulter comme tu l’as fait avec Paul Éric Kingue, mais je tiens à préciser que la course de l’enfant, c’est le matin. A peine tu es arrivé, tu t’illustres déjà avec l’opprobre et la diversion, en déclenchant des combats inutiles, le dénigrement et la condescendance à bénéfice nihiliste.

Donne toi un peu d’épaisseur. Fais toi respecter. Oublie les moments où tu ronflais au salon chez Paul Éric Kingue. De grâce, montre toi à la hauteur des attentes de ton ” créateur ” . laisse le croire que tu es sorti du sous quartier et qu’il ne s’est pas trompé en t’offrant l’inattendu poste de ministre délégué. », écrivait Paul Éric Kingue.

À l’allure où les choses vont, Jean De Dieu Momo risque de retourner dans la dèche et retrouver le canapé de Paul Éric Kingue après les élections législatives et municipales où son parti sortira bredouille.