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C’EST FINI POUR CABRAL LIBII ET LES MINI-PARTIS D’OPPOSITION

Il n’y aura ni préavis, ni sursis, ni survie, la partie est finie pour les partis politiques qui espéraient qu’ils pourraient bénéficier du retrait de Maurice Kamto et les candidats du MRC pour se redéployer au terrain. Cabral Libii avait sollicité 15 jours supplémentaires au Conseil électoral pour constituer les dossiers. Mais le gouvernement s’est opposé.

Les partis politiques avaient  jusqu’au mercredi   11 décembre 2019 à minuit  pour le dépôt de leurs requêtes. Mais, mardi 10 décembre 2019, le greffe du Conseil constitutionnel n’avait toujours pas enregistré la moindre  requête relative aux élections législatives et municipales de 2020. Toute la journée de mercredi jusqu’à la fermeture des bureaux, aucun parti politique de l’opposition n’a annoncé avoir déposé une requête.

Pourtant après qu’Elecam ait rendu public les listes des partis politiques qui vont compétir à ces élections, les partis politiques requérants pouvaient déjà déposer leurs dossiers. Le président du Conseil constitutionnel. «C’est hier (avant-hier lundi Ndlr) qu’Elecam a bouclé tard dans la nuit. Le temps donc de mettre à jour leur procédure, c’est quand même tout un dossier qu’il faut amener, des éléments. Je crois qu’ils sont en train de s’apprêter», avait  déclaré Clément Atangana le président du Conseil constitutionnel, au micro de la CRTV.

L’article 129 du Code électoral stipule qu’en cas de rejet de dossier par le conseil électoral, le candidat a la possibilité de saisir la Haute juridiction dans les deux jours suivant la publication d’Elecam. Au regard de la loi, le délai de dépôt des requêtes était fixé au  11 décembre 2019 à minuit.

Pour le cas de l’Union des populations du Cameroun ( UPC), le rejet  a porté sur la présentation de deux listes différentes en compétition pour la même élection.

Pour d’autres cas, les motifs de rejet des candidatures portaient  entre autres sur le défaut de cautionnement comme le parti du ministre délégué à la Justice Jean De Dieu Momo , le défaut d’attestation de non-relevance, la liste incomplète, et les pièces administratives.

«Nous prenons acte des rejets prononcés pour certains de nos dossiers qui avaient été déposés malgré les entraves, blocages et tracasseries auxquels nous avons dû faire face sur le terrain. Nous allons saisir le Conseil Constitutionnel, notamment pour le cas du Wouri-Est où notre liste a été rejetée pour absence de cautionnement alors que nous avons la preuve du cautionnement payé et dont une copie a été déposée auprès d’Elecam», avait déclaré Cabral Libii, le président du PCRN.

«Pour les listes des municipales, nous allons nous enquérir des motifs exacts parce qu’ils n’ont pas été communiqués au moment de la lecture. Nous allons ensuite saisir le juge administratif», ajoutait  Cabral Libii. «Ce sera aussi le cas de relancer Elecam par rapport à notre requête qui date du 25 novembre et qui a trait à toutes ces listes qui n’ont peut-être pas été déposées à cause des entraves et des tracasseries de l’Administration Territoriale».,  concluait-il.

Tout compte fait, Cabral Libii n’a quasiment rien fait, et le PCRN va prendre part aux élections avec l’assurance d’être défait. La défaite de l’opposition est déjà actée quand on prend en considération  les forces de présence sur l’ensemble du territoire national.

Le parti au pouvoir, bien avant le scrutin, est déjà sûr et certain de remporter 35 sièges à l’assemblée nationale, ce qui n’est le cas pour aucun parti d’opposition. En effet, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) part seul à la conquête de dix-sept circonscriptions électorales: La Haute Sanaga, la Lekie-Est ; la Lekie-Ouest, le Mbam et Kim, la Mefou et Afamba, le Nyong et Mfoumou, le Nyong et So’o (Région du Centre), la Boumba et Ngoko, la Kadey (Est), le Nkam (Littoral), le Donga-Matung Centre (Nord-Ouest), le Nde (Ouest), la Mvila, l’Ocean (Sud), le Kupe-Manengouba, la Meme Ouest et le Ndian (Sud-Ouest). Victoire donc par forfait des supposés adversaires.

Sur quatre cent soixante dix listes présentées devant le conseil électoral, Elecam a retenu quatre-cent cinquante listes pour les élections législatives prévues en février 2020. Et voici ce que l’opposition espère, mais ne pourra même pas obtenir le 1/3:

L’UNDP est en lice dans 31 circonscriptions pour 63 sièges
Le SDF dans 28 pour 51 sièges
Le PCRN est en lice dans 13 circonscriptions pour 33 sièges
Le PADDEC est en lice sur 4 circonscriptions et 18 sièges
Le FSNC sur 5 circonscriptions et 12 sièges
L’UDC dans 4 circonscriptions et 11 sièges
Le PURS dans 3 circonscriptions et 7 sièges
Univers dans 2 circonscriptions et 4 sièges
Le MPCN dans une circonscription et 3 sièges
UMS dans une circonscription et 1 siège

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