VOICI LA PREMIÈRE MINISTRE ET SON GOUVERNEMENT
Toutes jeunes et toutes belles. On croirait qu’elles ont été choisies pour le casting d’une série de téléréalité. Que non! Elles sont plutôt des femmes politiques d’un gouvernement de coalition. La nouvelle Première ministre finlandaise, la sociale-démocrate Sanna Marin, a officiellement pris ses fonctions mardi dernier , devenant à 34 ans la plus jeune cheffe de gouvernement en exercice de la planète.
Après avoir obtenu la confiance du parlement monocamérale par 99 voix pour et 70 contre, Sanna Marin et son cabinet ministériel de centre-gauche se sont entretenus avec le président Sauli Niinistö, qui a officiellement nommé le nouveau gouvernement.
L’ancienne ministre des Transports, aux valeurs libérales, succède au social-démocrate Antti Rinne, qui a démissionné début décembre après avoir perdu la confiance du parti du Centre, membre de la coalition au pouvoir, à cause de sa gestion contestée d’une grève postale.
La nomination de Sanna Marin à la tête du gouvernement ne devrait cependant pas changer la ligne politique conduite jusque-là par sa formation politique. S’exprimant après le vote au Parlement mardi, la nouvelle Première ministre s’est engagée à rétablir la confiance dans son parti. « Nous avons promis au peuple finlandais de changer les choses et nous devons maintenant tenir cette promesse. En juin, nous avons convenu ensemble d’un programme gouvernemental et je crois que c’est par l’action que nous restaurerons le mieux la confiance de la population », a-t-elle déclaré.
Son ascension fulgurante installe des femmes aux commandes des cinq formations composant la coalition de centre-gauche aux affaires, dont toutes, sauf une, ont moins de 35 ans. Elle-même ne prendra les rênes du Parti social-démocrate (SDP) qu’à l’issue du congrès de la formation en 2020, mais c’est elle qui est d’ores et déjà à la manoeuvre. Troisième femme Premier ministre de la République de Finlande, il n’est pas certain qu’elle reste longtemps la plus jeune dans le monde: elle pourrait être détrônée dans les semaines qui viennent par l’ex-chancellier autrichien Sebastian Kurz, 33 ans, si les négociations entre son parti conservateur ÖVP et les Verts aboutissent.