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PAUL BIYA TUE LA JEUNESSE, LES INTELLECTUELS ET DOCTEURS CAMEROUNAIS

Le vrai drame dans cette tentative de suicide du Dr Brigitte Brigitte  qui n’est pas  si divers que ça, n’est pas nécessairement le fait qu’une personne ait cherché à mettre fin à ses jours car au Cameroun depuis quelques années maintenant, les suicides sont entrés dans les habitudes.

Le vrai drame c’est qu’un « intellectuel » ait voulu se donner la mort parce qu’elle n’a pas été retenue parmi les futurs fonctionnaires de l’enseignement.

cela veut dire que bien que voulant dispenser le savoir à d’autres camerounais, ces intellectuels dans leur grande majorité n’ont pas eux même un horizon de vie ouvert. Mieux, le rêve n’existe plus chez de telles personnes ou plutôt leur « plus grand rêve » est assimilé à la vie de fonctionnaire de l’enseignement malgré le fait que tout le monde connait combien notre système local en la matière est régi par les décrets et les nominations.

 

Jadis, il y’avait pour beaucoup d’africains « un rêve camerounais » comme on parle du « rêve americain ». Les africains rêvaient du Cameroun. Mais depuis que Biya a pris le pouvoir, le rêve Camerounais a fait place à « la fatalité Camerounaise ».

Fatalement donc, les intellectuels Camerounais made in Paul Biya « rêvent » de matricule et de nomination car grâce à ça, on peut venir comme on veut, faire les cours comme on veut car on a lancé notre business à côté en sachant que notre salaire passe, négocier pour avoir un poste à budget et ouvrir un compte bancaire à son nom pour y gérer le budget public.

 

Un des crimes de Paul Biya en installant un pays si fermé avec le système de gouvernance le moins transparent et le plus opaque qui soit est qu’il a crée lui même les conditions du sous emploi au Cameroun.

En effet, un Docteur dans un environnement ouvert peut travailler pour des cabinets dans divers domaines. Il se trouve qu’au Cameroun, l’expertise ne paie pas à proprement parlé puisque globalement, on n’a pas besoin d’experts pour gagner les marchés au Cameroun nécessairement. Les réseaux suffisent à dire que tel travail est un bon travail avec tous les honneurs qui s’ensuivent.

 

Prenons par exemple le recensement de la population qui peut mettre en branle plusieurs autres études et analyses diverses dans divers secteurs d’activités tant au profit du secteur privé, du secteur public, des bailleurs de fonds que des partenaires internationaux eh bien, un tel recensement n’est jamais fait ou quand il est fait, les résultats sont d’avance biaisés. c’est dire qu’on n’a pas besoin d’expert ou de docteur pour faire de telles études mais juste des gens comme ça là.

Un docteur en principe a un minimum de connaissance pour monter un cabinet. Mais comment sereinement un Docteur peut monter son cabinet dans un pays où l’opacité et le clientélisme président à la passation des marchés? Paul Biya lui même ne connait de cabinet que ceux des blancs qu’il paie à coût de milliards quand il veut polir son image.

Un docteur peut travailler dans quel journal sérieux ici? qui va le recruter quand les journalistes sont eux mêmes presque clochardisés?

 

Que restent ils à ces docteurs et autres intellectuels? émigrer ou espérer un recrutement dans la fonction publique. vous comprenez que dans ce dernier cas, si le gars est dans le circuit de l’attente des intégrations, il ne peut participer à aucun mouvement de luttes sociales sinon il sera fiché. Pour le secteur privé, on sait que peu ou prou, il n’est pas différent du secteur public: quand tu y trouves un emploi décent, c’est un peu comme si le miracle s’est produit dans ta vie.

Kem Djo

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