PAUL KAGAME ANNONCE QU’IL NE SERA PAS CANDIDAT À LA PROCHAINE ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE AU RWANDA

Il a pris un pays au bord du gouffre économique et sortant d’un génocide qui a fait près d’un million de morts. Aujourd’hui, le Rwanda est devenu un modèle en Afrique grâce à lui. Il est adulé par son peuple et respecté par les grandes puissances et aurait pu rester au pouvoir jusqu’à la fin de ses jours. Mais, il a décidé de sortir par la grande porte et entrer dans l’histoire en anticipant l’annonce de son départ du pouvoir.

Depuis Doha, lors d’un sommet, l’homme fort de Kigali s’est confié aux médias pour leur dire  que seul le pouvoir du Dieu tout puissant est éternel, et non celui des dirigeants. Et qu’il était temps qu’il quitte son fauteuil présidentiel.

Tout est parti sur la question d’un journaliste : « monsieur le président, vous avez fait 19 ans au pouvoir, mais vous avez duré au pouvoir. »
Paul  Kagame a alors rappelé le contexte de son arrivée au pouvoir et les épreuves qu’il a pu traverser avec son gouvernement  : « Oui, monsieur j’ai duré pour le seul but de reconstruire un pays que j’ai trouvé ingouvernable, sans sou, avec des cadavres partout. Nos caisses étaient vides, on payait nos ministres avec de la nourriture. Il fallait mettre de l’ordre. Monsieur, pour mettre de l’ordre à un pays qui a subi une histoire douleuse c’est pas facile. Nous avons essayé et ça commence à venir. »

Le chef d’État a ensuite révélé son intention de passer la main et de ne plus postuler pour la prochaine élection présidentielle . « Après avoir mis ce pays sur les rails de l’émergence, je veux céder le fauteuil présidentiel aux citoyens rwandais. Je sais qu’ils feront mieux que moi .
Je ne me représenterai pas aux prochaines élections présidentielles qui se tiendront en 2024. Je veux avoir un peu de répit. Mais étant donné la situation actuelle et celle du passé, j’ai pris une décision qui me concerne personnellement, à savoir que cela ne se produira pas la prochaine fois »., a expliqué Paul Kagame.

Président du Rwanda depuis 2000, il a été élu pour un troisième mandat lors des élections de 2017 avec 99% des voix. Un référendum controversé en 2015 avait permis de lever la limite constitutionnelle de deux mandats, lui permettant de se présenter en 2017, 2025, etc. Il aurait pu gagner à chaque fois avec un score fleuve au regard de son bilan et la confiance de son peuple. Mais, il préfère plutôt annoncer son départ pour préparer la relève.