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ENFIN, NICOLAS SARKOZY SERA JUGÉ LE…

La vraie descente aux enfers vient de commencer pour Nicolas Sarkozy qui est appelé à la barre. Impliqué dans l’affaire des «écoutes», l’ancien Président Nicolas Sarkozy sera jugé pour corruption du 5 au 22 octobre, selon les informations le tribunal correctionnel de Paris, cité par l’AFP. C’est la première fois sous la Ve République qu’un ancien Président est jugé pour corruption.

La cour de cassation, la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire français, avait rejeté en juin les derniers recours formés par l’ancien chef de l’État, son avocat et ami Thierry Herzog et l’ex-haut magistrat de la cour de cassation Gilbert Azibert, qui tentaient d’éviter un procès.

Nicolas Sarkozy, retraité politique depuis sa défaite à la primaire de la droite fin 2016, est soupçonné d’avoir tenté d’obtenir début 2014, via son avocat Thierry Herzog, des informations secrètes auprès de Gilbert Azibert dans une procédure concernant la saisie de ses agendas dans l’affaire Bettencourt, soldée pour lui par un non-lieu en 2013, en échange d’un coup de pouce pour un poste prestigieux à Monaco, rappelle l’agence.

Les écoutes téléphoniques de l’ex-chef de l’Etat diligentées dans une autre enquête sur les accusations de financement libyen de sa campagne de 2007 laissaient entendre que l’ancien président et son avocat communiquaient via des téléphones portables acquis sous une fausse identité, notamment celle de Paul Bismuth pour Nicolas Sarkozy.

Dans ces conversations, Nicolas Sarkozy s’engageait à intervenir en faveur de Gilbert Azibert pour un poste sur « le Rocher », qu’il n’a finalement jamais eu. Mais Nicolas Sarkozy avait renoncé au dernier moment. Pour les enquêteurs, ce revirement pourrait s’expliquer par le fait que Nicolas Sarkozy et son protégé s’étaient venaient de se rendre compte que leurs téléphones secrets avaient été placés sur écoute.

Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue le 1er juillet 2014 à l’office anti-corruption de la PJ – une première pour un ex-chef de l’Etat – puis mis en examen pour corruption active, trafic d’influence actif et recel de violation du secret professionnel. Thierry Herzog et Gilbert Azibert ont également été mis en examen.

Après la validation des écoutes téléphoniques par la Cour de cassation en mars 2016, les trois protagonistes ont été renvoyés en correctionnelle le 29 mars 2018 pour « corruption active et trafic d’influence », comme l’avait requis le Parquet national financier.

Avec tous les dossiers qui pendent sur le nez de l’ancien chef d’État français, la série qui va commencer ne va pas s’arrêter tant que le chef bandit n’est pas écroué,  comme on le voit souvent dans des films de gangsters.

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