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DEUIL NATIONAL : LA LIONNE TOTEM DE PAUL BIYA MEURT SANS ANESTHÉSIE

La famille présidentielle est en deuil. Paul Biya alias Homme Lion, a perdu son totem. Sa lionne de  est morte au Jardin zoo-botanique de Mvog-Betsi à Yaoundé. Le cabinet civil de la présidence de la république n’a pas encore dit si le chef d’État  va assister à l’enterrement.

Le décès de la lionne offerte au président de la République Paul Biya par le gouvernement sud-africain est survenu  jeudi 16 janvier 2020 à Yaoundé. Elle s’en est morte à 19 ans, sans être malade et n’a donc pas pu bénéficier de l’évacuation sanitaire en Europe. Les causes du décès de ce totem du chef d’État camerounais sont suspectes? A-t-on injecté la même anesthésie à la lionne que celle qui a été inoculée à maître Sylvain Souop ?

Selon le journal  la Plume de l’Aigle, La lionne du jardin zoologique offerte au président Paul Biya par le gouvernement sud-africain en 2001 laisse un grand vide dans ce jardin, où elle a faisait les beaux jours des touristes. Elle était considérée comme la présidente de tous les animaux du Cameroun dans ce parc qui lui servait de palais.

L’annonce a été  faite  jeudi 16 janvier par la délégation régionale des Forêts et de la faune du centre. ”Elle a achevé son cycle de vie”, explique la délégation.

À en croire les experts, la durée de vie d’un lion est ”15 ans dans l’état sauvage et pourrait s’étendre jusqu’à 20 ans en captivité”. La lionne du jardin zoo-botanique de Mvog-Betsi laisse six orphelins et la famille Biya en emoi. Est-ce le début de la fin de l’homme Lion qui dirige le Cameroun de main de fer et tue ses adversaires depuis 38 ans? Pourquoi Paul Biya a-t-il pris pour totem le lion? Lisez ces explications de celui qu’on présentait comme le petit ami de Paul Biya et qui a été tué par le fauve d’Etoudi.

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Aux grands maux les grands remèdes. Paul Biya comprend enfin qu’on ne peut pas, dans certains contextes, être chef d’état, sans tremper dans certaines pratiques. Il lui faut alors s’appuyer sur quelqu’un pour être introduit dans certains milieux. Pour être Président du Cameroun, il lui faudrait être investi des pouvoirs traditionnels des sages du Cameroun.

Il doit y aller étape par étape. Pour éviter de subir un contre effet qui pourrait plutôt lui être préjudiciable, comme le cas d’un ballon qui exploserait pour avoir été gonflé plus qu’il n’en fallait.

Mais le colonel Asso’o Emane Benoît, sur qui il s’appuie avec une particulière dévotion, va lui proposer mieux : comme le commissaire divisionnaire Minlo’o Medjo Pierre, directeur de la sécurité présidentielle, l’homme est originaire de Djoum, un arrondissement du Dja et Lobo, la province natale du chef de l’Etat. Dans cette contrée, vivent des pygmées, êtres humains évoluant dans des conditions à la limite sauvages, à mi-chemin entre les dimensions animale et humaine.

Evoluant dans les brousses de Djoum à travers leurs campements de pygmées qu’ils doivent changer et renouveler du jour au lendemain en de mystérieux mouvements migratoires, ils détiennent des connaissances et des secrets qui ne sont pas à la portée des hommes modernes. Cela est dû à la proximité de la condition animale qu’ils vivent pleinement tout en demeurant plutôt paradoxalement, des hommes. Certes sauvages, mais des hommes tout de même.

Dans leur maîtrise de l’alchimie animale, ces hommes sont dotés de pouvoirs extraordinaires. La connaissance parfaite des secrets de la forêt et de la brousse fait qu’ils puissent se métamorphoser, par des rites et des techniques spécifiques, en animaux ou en plantes de leur choix. C’est grâce à ces pratiques qu’ils parviennent à vivre dans les forêts, parmi les animaux, et à maîtriser les lois et règles du milieu, pour s’y adapter et s’imposer. Ils peuvent alors vivre tranquillement de la pêche, de la chasse et de la cueillette.

Le colonel Asso’o est bien connu dans certains campements. Il n’est d’ailleurs pas seul à les fréquenter ; bon nombre de Camerounais vont vers les pygmées, conscients des pouvoirs que possèdent ceux-ci. Ils recherchent alors des avantages de toutes natures, des recettes et autres philtres. Il leur suffit de tomber sur de bons pygmées, pour voir leurs rêves devenir une réalité.

Asso’o, commandait du quartier général de l’armée, avait la réputation de garder un lion dans sa résidence. Ce lion, en général, ne se manifestait que dans la nuit, lorsque la maison plongeait dans le silence total. Alors les éléments en faction à la résidence du colonel entendaient des rugissements répétés qui semblaient, à dessein, les préparer à ce qu’ils allaient voir.

Puis il apparaissait, le lion, majestueux, souple, seigneurial, mais prudent; il gardait une bonne distance, marchait lentement, comme faisant le tour du propriétaire, puis disparaissait dans les ténèbres de la concession. On ne savait pas alors où il allait s’établir pour se reposer. Certaines langues prétendent qu’il avait une chambre dans la maison, puisqu’il n’y avait nulle part de cage de lion. Il n’y avait même pas le moindre élément permettant de traduire qu’un lion existait dans la concession. Pas même des dispositions alimentaires spéciales.

Tout ce qu’il y avait, juste des consignes régulièrement et rigoureusement passées aux soldats en faction chez le colonel ; on les prévenait de ne pas s’effrayer si un lion apparaissait dans la concession, de ne pas l’effaroucher ou le provoquer de quelque manière que ce soit. A la limite, le regarder tout juste : il est de la maison et ne fait de mal à personne.

En réalité, c’est le colonel qui se métamorphosait en lion, car il est métamorphe. Et en cela, il est de ceux qui se font appeler des hommes-lions.

Homme-lion, Paul Biya en est devenu un aussi, entrant non seulement dans la grande famille des métamorphes, mais surtout dans celle plus particulière des « félins », clan des hommes-lions. Pour en arriver là, il a été parrainé auprès des pygmées de Djoum par Asso’o Emane Benoît.

Mais il n’y a pas que des hommes-lions autour du chef de l’Etat. De nombreux métamorphes sont avec lui, appartenant à diverses familles animales, à diverses espèces, à divers clans. Dans le cadre de certaines rencontres spécifiques, ils revêtent, tous leurs formes animales. Cette technique n’est pas que dispensable par les pygmées de Djoum. Même dans les pratiques de sorcellerie pure, de nombreuses personnes prennent la forme animale de leur choix. C’est un phénomène bien connu dans les milieux des chasseurs, en Afrique. Plusieurs fois on a condamné en justice un chasseur qui était convaincu de tirer sur un animal, alors qu’on retrouvera au lieu de l’animal, un être humain bien connu. Si bien que de nos jours, les chasseurs doivent utiliser certaines formules pour apporter la matérialité de leurs allégations.

Dans certaines tribus, le phénomène des totems est si courant qu’il ne fait plus de mystère étant entendu que lorsqu’on tue un animal dans de particulières circonstances, on attend l’annonce du décès d’une personne humaine correspondant à cet animal. Le principe est valable chez les métamorphes. Lorsque quelqu’un se métamorphose en animal, en oiseau etc. …, il subira dans sa condition humaine le traumatisme physique qu’il aura subi dans sa condition en métamorphose. Autrement dit, si on tue une personne métamorphosée en animal, elle sera retrouvée morte en lieu et place dudit animal.

C’est quelque chose qui a failli se produire une fois déjà au Palais de Mvomeka’a. Un soldat de la garde présidentielle descendait de sa faction, arme en main. Il aperçoit soudain un lion à une certaine distance de lui. Il prend peur et panique, arme son pistolet mitrailleur et s’apprête à tirer. Mais des éléments de la sécurité présidentielle qui avaient pour mission de suivre le lion pour veiller à sa sécurité, le devancent et l’abattent. Pour protéger le lion.

Mais un lion vaut-il une vie humaine, fût-il le lion du Président, comme pensaient les exécuteurs ? En réalité, il s’agissait du Président lui-même. L’élément de la garde présidentielle ne savait pas qu’il allait abattre son Président métamorphosé en lion. Ceux de la sécurité présidentielle ne savaient pas eux non plus qu’ils protégeaient non le lion du Président, mais lui-même. Car, Paul Biya est un homme-lion. Lorsque, à la faveur de ses campagnes, il se déclare tel, il ne s’agit guère d’un jeu de mots ; il n’y a rien d’aussi vrai.

Mais alors, pourquoi se transforme-t-il en lion ? Les métamorphes choisissent une forme animale à dessein. Il s’agit de l’animal dont ils voudraient avoir des traits de caractère. Celui qui choisit le lion épouse et revêt ses caractères : courage, force, dynamique, autorité, puissance, domination etc… En se retrouvant dans la forme de l’animal, on effectue une sorte de ressourcement, pour se redynamiser et cristalliser en soi les caractères prédominants chez ledit animal.

 Extrait du livre SANG POUR SANG de Ebale Angounou Daniel St Yves

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