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DONALD TRUMP APPRÉCIE ET NÉGOCIE AVEC LE CHEF « TERRORISTE  » DES TALIBANS

Le mollah Baradar Akhund, négociateur en chef des talibans, s’est entretenu mardi par téléphone avec Donald Trump, trois jours après la signature d’un accord ouvrant la voie au retrait des troupes américaines présentes en Afghanistan.

Le président des États-Unis, Donald Trump, a eu une conversation téléphonique avec le représentant politique de l’émirat islamique, le respecté mollah Baradar Akhund. Détails plus tard, a annoncé sur Twitter le porte-parole de la milice islamiste, Zabihullah Mujahid.
Dans un communiqué envoyé par courrier électronique, le porte-parole précise que l’appel a duré un peu plus de 30 minutes.

Interrogé sur le fait de savoir si cet échange téléphonique avec le mollah Baradar, principal négociateur du processus de Doha, était le premier, M. Trump a refusé de se prononcer mais insisté sur la teneur positive de leur conversation.

« Ma relation avec le mollah est très bonne », a-t-il affirmé. « Ils veulent mettre fin à la violence », a-t-il poursuivi. « Je pense que nous avons tous un intérêt commun », a-t-il encore dit, se félicitant une nouvelle fois de l’accord conclu à Doha. « Nous sommes là-bas depuis 20 ans. D’autres présidents ont essayé et ils n’ont pas réussi à obtenir ce type d’accord ».

La diminution des combats avait été imposée par Washington aux insurgés en tant que préalable à un accord signé samedi à Doha, dans lequel les Etats-Unis se sont engagés à un retrait complet des troupes étrangères d’Afghanistan dans les 14 mois en échange de garanties des rebelles.

Parmi celles-ci, les talibans ont accepté de participer à un dialogue inter-afghan avec le gouvernement afghan, son opposition et la société civile afin de tenter de s’entendre sur l’avenir du pays. Ces pourparlers doivent démarrer le 10 mars.

Selon un communiqué publié par les insurgés, M. Baradar a demandé à M. Trump de « prendre des mesures claires » concernant le retrait des troupes étrangères d’Afghanistan.

Le Pentagone a reconnu lundi qu’il ne s’attendait par à arrêt total des violences. « Je mets en garde les gens qui pensent qu’il y aura une cessation absolue des violences en Afghanistan », a déclaré le général Mark Milley, après un attentat ayant fait trois morts dans l’est du pays.

Autre complication, le président afghan a rejeté dimanche l’un des principaux points de l’accord signé samedi à Doha par Washington et les insurgés: la libération de jusqu’à 5.000 prisonniers talibans en échange de celle de jusqu’à 1.000 membres des forces afghanes détenus par les rebelles.

Dans son échange avec M. Trump, M. Baradar a, selon la transcription du groupe, demandé à Trump de « ne laisser personne prendre des mesures qui enfreignent les termes de l’accord ».
Les talibans font désormais de cette mesure un préalable à tout démarrage des discussions inter-afghanes.

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