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PLUSIEURS USINES DE TRAFICS DE BÉBÉS DÉCOUVERTES DANS UN PAYS AFRICAIN

Le marché de trafic de bébés à travers les usines où les femmes sont utilisées comme de simples pondeuses, est très florissant au Nigéria. Une usine de trafic de bébés vient encore d’être démantelée. La découverte remonte au 28 février 2020.

Selon les médias locaux qui citent un porte-parole de la police, une jeune femme est parvenue à s’enfuir avant de se rendre au commissariat et d’alerter les forces de l’ordre.

Celles-ci se sont alors rendues sur les lieux à Imedu Olori, dans la zone d’Obafemi Owode, à 70 km au nord de Lagos. Sur place, la police trouve 12 jeunes femmes âgées de 20 à 25 ans, dont six d’entre elles sont enceintes, et un nouveau-né. La propriétaire de l’établissement a été interpellée et avec elle deux hommes soupçonnés d’être des employés payés pour mettre les jeunes femmes enceintes.

La pratique est courante au Nigeria. Il s’agit d’un véritable trafic d’êtres humains. Une fois venus au monde, les bébés sont enlevés à leur mère pour être vendus, notamment à des couples qui ne parviennent pas à en avoir et souhaitent adopter mais au prix fort.
Ce type de cas est loin d’être isolé.

Par ailleurs, cette pratique criminelle n’est absolument pas inédite au Nigeria. En effet, d’autres “usines à bébés” similaires ont déjà été découvertes au cours des dernières années par la police nigériane. Très récemment, le 5 mars dernier, d’autres jeunes filles ont été libérées d’une “usine à bébés” située dans l’État d’Ogun, dans le sud-ouest du Nigeria, comme l’a rapporté le Daily Post. En septembre 2019, 19 femmes enceintes avaient été sauvées de cet enfer dans plusieurs “usines à bébés de Lagos”. En 2018, 162 enfants étaient enfermés dans des soi-disant orphelinats illégaux de Lagos.

Dans ces “usines à bébés”, les femmes, souvent très jeunes, vivent un véritable enfer. Kidnappées dès leur plus jeune âge, elles y sont emprisonnées et violées par les trafiquants. Les nouveau-nés sont ensuite vendus au sein de circuits clandestins d’adoption et de trafic d’êtres humains. Mais certains peuvent également être utilisés lors de sacrifices rituels de magie noire. Les bébés sont vendus à des prix exorbitants : 300 000 nairas, soit 745 euros pour les filles et 500 000 nairas, soit 1 240 euros pour les garçons.

Différentes techniques sont pratiquées par les trafiquants afin de kidnapper les jeunes adolescentes ou enfants. Souvent originaires de régions éloignées, ils leur promettent du travail et une vie meilleure en ville. Ils peuvent également proposer aux femmes déjà enceintes de leur apporter une aide médicale. Afin de passer inaperçus, ce sont souvent des femmes qui rentrent en contact avec les adolescentes. Une fois arrivées dans le lieu en question, elles sont enfermées et violées jusqu’à ce qu’elles soient enceintes.

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