VOICI COMMENT LA FRANCE MAINTIENT PAUL BIYA AU POUVOIR
Par Christian Ntimbane Bomo
Société Civile Critique ( SCC)
Le seul bien que les camerounais demandent à Paul BIYA au crépuscule de sa très longue présidence, c’est de leur permettre de voter eux-mêmes leur futur président de la République.
Un président qui saura que son pouvoir vient du peuple et que ce peuple, peut décider de le démettre à tout moment, s’il constate des défaillances ou qu’il ne défend pas ses intérêts.
Les camerounais ne veulent plus de présidents mis et maintenus au pouvoir par les adoubements et autres lettres de félicitations des présidents français.
Car il faut bien le savoir, ce n’est ni les élections organisées, Elecam ou la décision du Conseil constitutionnel qui maintiennent Paul Biya au pouvoir, mais la France.
En effet, au niveau de l’Onu, il y a une clause non-écrite entre les 05 membres permanents du Conseil de Sécurité avec droit de veto, que c’est la France qui représente les intérêts du Cameroun et des pays francophones.
Donc aucune résolution concernant ces pays ne peut être introduite ou passer sans l’aval de la France.
Par exemple, sur la crise anglophone, aucune médiation de paix sur la question ne peut être proposée et adoptée à ce niveau là, si la France ne l’introduit pas.
C’est aussi le cas, s’il faut décider sur la gouvernance ou les droits de l’homme au Cameroun. Ou même s’il s’agit de valider ou d’invalider un processus électoral comme ce fut le cas en Côte d’Ivoire en 2010.
Dans un autre sens si la France décide de faire tomber le régime Biya, il suffit qu’elle décide par exemple de faire adopter une résolution autorisant la Cpi à poursuivre les auteurs des crimes de Ngarbuh, laquelle pourra aboutir à l’émission de mandats d’arrêt internationaux contre Biya, certains ministres, généraux et officiers.
Si donc Paul Biya qui a bientôt 90 ans, et qui en principe n’a plus d’avenir politique à préserver à moyen ou à long terme, est un tout petit peu reconnaissant, envers ces camerounais qui lui ont donné cet opulent train de vie depuis 60 ans, qu’il nous donne enfin notre indépendance. Lui qui sait que nous n’avons jamais été indépendant.
Car si le peuple camerounais élit librement son Président de la République, celui-ci, en communion avec nous, s’opposera à notre vassalité.
Nous serons alors une masse électorale de 15 millions au bas mot à élire un président de la République, en lieu et place de ces quelques 2 millions sur 30 millions de camerounais supposés élire Paul Biya depuis 1992.
A cet effet, l’adoption d’un système électoral qui comprendra un code électoral consensuel, des institutions électorales indépendantes libres dont une commission électorale consensuelle, un conseil constitutionnel équilibré composé des camerounais reconnus justes, intègres et detribalisés.
PAUL BIYA, juste ça, et les camerounais oublieront tout et vous pourriez couler une douce retraite sous la protection du peuple, où vous voudriez.
Vous pourriez alors dire : » Je suis l’homme qui a apporté la démocratie et la prospérité à son peuple » . Car le Cameroun ne sera prospère que quand le pouvoir reviendra au peuple et pour le peuple.
Ne pars pas sans le faire au risque de rentrer dans la conscience historique des camerounais comme son ennemi.