Afrique Politique

LAURENT GBAGBO CRÉE UN COMITÉ PANAFRICAIN CONTRE LE COVID-19

Même séquestré, Laurent Gbagbo ne reste pas les bras croisés pour regarder les ravages du Covid-19 à la télé. C’est depuis Bruxelles, où il est en résidence conditionnelle dans l’attente du procès en appel à la CPI, que Laurent Gbagbo a réuni onze universitaires et intellectuels du continent pour viser à « l’élaboration des fondements d’une nouvelle africanité, capable de conduire elle-même son destin, sans repli sur soi », selon l’appel lancé vendredi.

Parmi les membres de ce comité, le professeur ivoirien Georges-Armand Ouegnin, également président de la plateforme gbagbiste Ensemble pour la démocratie et la souveraineté. Joint par RFI, il estime que « cette pandémie est une opportunité pour réfléchir à l’après. C’est à nous de prendre en main notre destin. Nos travaux englobent notamment la bonne gouvernance sur le continent et le développement de la santé pour tous ».

Un rapport de « 350 à 400 pages » devrait être bientôt publié à destination des décideurs et des organisations panafricaines. Il suivra quatre axes de recherche : « le renforcement de toutes nos capacités endogènes de résilience ; l’engagement de relever le défi de la défense de nos biens collectifs que sont la santé, la formation/recherche, les infrastructures, la sécurité collective et la consolidation de nos communautés politiques ; la valorisation systématique de l’estime de soi et de la solidarité dans notre africanité ; la volonté de rupture avec notre position de sous-système médiocre de la mondialisation. »

En Afrique, c’est le pays de Nelson Mandela qui est durement frappé par la pandémie. L’Afrique  du Sud enregistre  20 000 morts et l’économie en chute libre depuis le début de la crise sanitaire.

Malgré un confinement strict et des mesures coercitives (interdiction de vente d’alcool et de cigarettes), l’Afrique du Sud est le pays officiellement le plus touché par la pandémie de Covid-19 sur le continent. Samedi, la barre symbolique des 20 000 morts a été atteinte et la situation sociale se tend de plus en plus au sein de la Nation arc-en-ciel.

Alors que le rand s’était déprécié de 22,9% depuis janvier, la monnaie sud-africaine n’en finit pas de plonger dans un pays où l’inflation est supérieure à 3% et, jeudi, la Banque centrale a abaissé son taux directeur de 50 points à 3,75% tout en annonçant que le PIB national allait chuter de 7%. Une situation qui pourrait empirer et préoccupe l’ancien chef d’État ivoirien qui a toujours prôné la solidarité continentale et le panafricanisme.

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