60 ANS APRÈS LES INDÉPENDANCES, LA FRANCE CONTINUE À DIRIGER L’UA

60 ANS APRÈS, QUE FAIT UN PRÉSIDENT FRANÇAIS DANS UN SOMMET DE L’UNION AFRICAINE OÙ NOUS SOMMES CENSES RÉGLER PAR NOUS-MEMES NOS PROBLEMES DE SÉCURITÉ ?

Six decennies donc après les  » Independances », les Africains qui ont denaturé le beau, brillant, digne et noble projet panafricaniste, en creant à la place un syndicat de chefs d’Etat, alias O.U.A puis U.A, en sont encore à faire ce que l’on ne voit nulle part ailleurs :

– avoir une organisation financee à 80 % par l’extérieur,
– derouler le tapis rouge à des chefs d’Etat européens qui ne les invite jamais lors des sommets stratégiques de l’Union Européenne,
– se faire offrir un siège et se taire face à la predation des terres rares et arables par la Chine,
– se mettre à plat ventre devant la France pour assurer leur securité alors même qu’il n’y a plus de raison de maintenir ses bases militaires sur le continent, sinon ces absurdes accords de défense,
– se faire passer pour des panafricanistes quand ils sont attaqués pour les massacres contre leurs populations, leur manie à changer la Constitution pour se cramer au pouvoir et leur interpretation absolutiste des droits de l’Homme,
– Crier le matin à la destabilisation quand un Americain conseille de prendre la retraite et se rejouir, le soir, de la  » cooperation  » fructueuse, après un coup de fil de Macron et la visite d’un sous-sous-sous-ministre…français.

La litanie est aussi longue que le cours du Nil. A la fin, qu’obtient t-on comme resultat de la part de nos dirigeants qui ne disent mot quand des enfants meurent par milliers dans les mers ? :

– La repetition des mêmes scènes de soumission, dans un pays, la Mauritanie, où sévit un honteux systeme d’esclavage dont tout le monde s’accommode depuis tant d’années sans que l’Union Africaine ne prenne des positions et des mesures fermes.

– Une absence de politique et de strategie de puissance en s’appuyant sur la donne geopolitique, les consequences d’un lourd passé pour s’affranchir de cette domination aussi bien de nos economies que dans les symboles comme l’illustre ces traditionnelles photos de maître devant ses eleves.

Au moment où l’on parle du projet de reforme de Paul Kagame, seules les reponses concretes à ces questions et un impact direct sur cette domination tiendront lieu de criteres d’evaluation.

A.Mounde Njimbam
Journaliste de solutions
Citoyen constructif
Panafricaniste d’impact