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ALASSANE OUATTARA, SEUL CANDIDAT DU RHDP À LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE

Alassane Ouattara ou rien. C’est le message délivré sur RFI ce lundi matin 20 juillet, par Adama Bictogo, le directeur exécutif du RHDP, le parti du chef de l’État ivoirien. Répondant aux questions de Carine Frenk, Adama Bictogo a  clairement milité  en faveur d’une nouvelle candidature d’Alassane Ouattara en vue de la présidentielle dont le premier tour a été fixé au 31 octobre.

Celui qui est le directeur exécutif du RHDP exclut catégoriquement   d’autres candidatures éventuelles et promet une réponse officielle dans les jours qui viennent. À l’entendre comme bon nombre de cadre du parti au pouvoir, la candidature d’Alassane Ouattara  pour un troisième mandat ne fait guère de doute. Au micro RFI, le directeur exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Adama Bictogo, affirme qu’Alassane Ouattara « est le mieux placé pour battre le candidat Henri Konan Bédié au premier tour », qu’il reste « le ciment de l’unité du RHDP », et que sa candidature « éviterait une guerre des dauphins ».

Mais pour l’instant , rien est officiel. Un proche de la présidence assure même qu’Alassane Ouattara « hésite encore » et qu’une candidature d’Hamed Bakayoko, l’actuel ministre de la Défense, qui devrait être nommé Premier ministre.

« Tout au long de ma carrière, j’ai toujours accordé une importance particulière au respect de mes engagements. En conséquence, j’ai décidé de ne pas être candidat en 2020 », déclarait Alassane Dramane Ouattara en mars dernier.

Alassane Dramane Ouattara à la croisée des chemins. La Côte d’Ivoire sur le fil du rasoir. Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) à la case départ. Que des affirmations qui, il y a encore quelques heures, n’auraient pas de sens. Mais avec le décès subit d’un seul homme, Amadou Gon Coulibaly, toute une série d’équations deviennent difficiles à résoudre, même avec une seule inconnue.

« Tout au long de ma carrière, j’ai toujours accordé une importance particulière au respect de mes engagements. En conséquence, j’ai décidé de ne pas être candidat en 2020… Cela a été un honneur de servir mon pays », avait juré Alassane Ouattara il y a quatre mois, plus précisément le 5 mars 2020 devant les quelque 352 parlementaires réunis en Congrès dans l’amphithéâtre de la Fondation Félix Houphouët-Boigny à Yamoussoukro. Il avait dans la foulée pesé pour que Amadou Gon Coulibaly soit son dauphin. Et avait exclu toute possibilité de prévoir un plan B au cas où. Nous y voilà !

Nous avons encore souvenance que ce choix n’avait pas réuni l’assentiment de tous. Mais contre mauvaise fortune, certains avaient fait bon cœur. Depuis mercredi, la donne a changé et la Côte d’Ivoire en général et le RHDP en particulier se demandent ce qui va se décider à trois mois de la présidentielle. Une élection qui pourrait rebattre toutes les cartes de la politique de ce pays.

Henri Konan Bedié s’est déjà positionné. Laurent Koudou Gbagbo frappe aux portes de son pays pour concourir. Et si Alassane Ouattara décidait d’ouvrir le jeu en autorisant le second à rentrer pour aussi tenter sa chance ? Ce qui pacifierait du coup biens des cœurs. Parce qu’une chose pourrait se produire, c’est de voir Ouattara se porter candidat tout en voulant empêcher Gbagbo de rentrer. Une ségrégation qui pourrait rallumer des rancœurs enfouies dans des cœurs.

La Côte d’Ivoire est à la croisée des chemins. Et Alassane Ouattara, au-delà du décès dommageable de son dauphin, pourrait saisir cette occasion pour dessiner autrement la carte de son pays. En bien ou en mal. Le RHDP aussi est à l’épreuve de la vie.

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