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LES ETHNOFASCISTES ET LES PREMIERS HABITANTS DE DOUALA

Les Bassas sont les premiers habitants de la ville de Douala . Arrêtez vos récriminations , et jérémiades. L’histoire de l’humanité , est une histoire d’émigration , d’immigrations, de métissages , d’échanges culturels et d’interactions entre les peuples . Un peuple ou une langue , qui ne s’ouvre pas aux autres , est vouée à l’extinction .

Les Gaulois , ont accueilli les francs , et ces derniers leur ont ravi leur pays , la Gaule , en lui donnant leur nom , et cela a donné la France .

On a découvert , il ya 4 ans dans le Kent au Royaume-Uni , le squelette de Cheddar man , le squelette le plus ancien à ce jour découvert au pays de sa gracieuse majesté, mort il y a 10000 ans , soit 2000 ans l’apparition de l’homme blanc sur terre , que le premier habitant d’Angleterre , contrairement aux lubies et inepties délirantes des franges racistes d’extrême droite , était un Noir .

En 1600 , le peuple Bassa accueillait en provenance du bassin du Congo , via Manoka dans la Sanaga Maritime, deux familles . La première était celle de Bodjongo, conduite par son fils Mapoka , et la seconde famille était celle d’Ewalé ( Ewala Mbédi et ancêtre des Doualas ) à la tête de laquelle se trouvait son fils Moulobè.

Quant aux tribalistes ethno fascistes qui gémissent , à grand renfort de cris d’orfraie , ils doivent non seulement comme disait l’UPC , savoir que la terre appartient à ceux qui la mettent en valeur , mais d’ici la fin du siècle , aucun peuple au Cameroun, ne sera plus ethniquement homogène, du fait des mariages mixtes , ou inter-ethniques .

Véritable assemblée générale ethnique, tout est perçu au Cameroun, sous le prisme de l’équilibre ou de la symbolique ethnique , et ce sont là des oripeaux résiduels du passif du pacte colonial, qu’il faudra liquider et solder le moment venu . C’est l’artifice par lequel , nous tenaient en nous endormaient les colons . Dommage que ceux qui ont pris leur place à la tête de l’État , en jouent également à merveille, comme d’un repoussoir à des fins de politique politicienne , histoire de détourner l’attention sur les préoccupations essentielles des populations.

Jean-Pierre Du Pont

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