DROIT DE TUER ET INTERDICTION DE MANIFESTER AU CAMEROUN

Deux décisions fortes ont été prises par deux gouverneurs camerounais, en un jour. Quelques heures après que les Camerounais aient appris que Paul Bea Naseri a décidé qu’il est interdit toute réunion et manifestation publique non déclarée dans la région du Centre jusqu’à nouvel ordre, voilà qu’ils apprennent aussi que celui de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, a pris la même décision sera valable sur son territoire de commandement. Conclusion : le droit de manifester n’est pas reconnu par le régime camerounais.

Le droit de tuer
Les manifestations anti-Biya annoncées par Maurice Kamto suscitent des commentaires.

Je retiens que beaucoup de mes concitoyens hostiles à cette action ont les arguments suivants:
– si Kamto est devant avec ses enfants, j’y vais aussi
– je ne vais pas risquer ma vie pour un type qui a collaboré avec Biya
– ils envoient les enfants des gens se faire tuer

Ces compatriotes se croient intelligents. Ce sont des abrutis en réalité. Et ce n est pas une insulte. Je ne les accuse pas non plus. Ils sont plutôt à plaindre.

Parce qu’ils ont été abrutis par une dictature de type colonial qui leur donne à penser que le gouvernement, la police, la gendarmerie ont droit de vie et de mort sur tous les citoyens.

Le ministre de l’Administrationterritoriale, pas moins abruti que ses partisans, menace lui aussi de tuer en usant de periphrases maladroitement tirées de notre littérature orale.

Ce ministre et les autres ne savent même pas qu’en disant cela, ils donnent raison à ceux qui veulent manifester pour destituer le pouvoir en place

Ils confirment que leur pays est une tyrannie. Où manifester conduit immanquablement à la mort!

Ils contribuent sans le savoir à la propagation de l’image négative du régime qu’ils veulent protéger.

Bref, je vous laisse en paix…

Venant Mboua