ALERTE ! LA COUR AFRICAINE SOMME OUATTARA DE RÉTABLIR SORO
Ça ne tourne pas rond pour Alassane Ouattara qui se voit désormais acculé de toutes parts à seulement 45 jours de l’élection présidentielle. Mardi 15 septembre, une ordonnance, toujours provisoire, a été rendue par la Cour africaine en faveur de Guillaume Soro .
En effet, la Cour africaine ordonne à l’Etat de la Côte d’Ivoire de suspendre la condamnation de Guillaume Soro et de « prendre toutes les mesures nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles empêchant ce dernier de jouir de ses droits d’élire et d’être élu ». En clair de le réinscrire sur la liste électorale et lui permettre d’être candidat.
Le 22 avril, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples avait déjà demandé à la Côte d’Ivoire de suspendre provisoirement le mandat d’arrêt à l’encontre de Guillaume Soro et de libérer ses 19 compagnons emprisonnés. Cette décision est provisoire en attendant que leur cas à tous soit examiné sur le fond par cette même cour.
Mais la décision n’a jamais été exécutée par la Côte d’Ivoire. Le 28 avril, la justice ivoirienne a même condamné Guillaume Soro pour recel de détournement de deniers publics à 20 ans de prison et à la privation de ses droits civils et politiques. Cela a donc entraîné la radiation de Guillaume Soro des listes électorales. Cette radiation est d’ailleurs le motif de l’invalidation de sa candidature par le Conseil constitutionnel lundi 14 septembre.
Saisie par l’opposition, la Cour africaine avait également demandé l’année dernière à la Côte d’Ivoire de réformer sa commission électorale en vue de la présidentielle.
Les autorités avaient été très lentes avant de mettre en place une réforme critiquée par l’opposition, qui avait à nouveau saisi la Cour.
Mardi, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire de l’ancien président Henri Konan Bédié, dont la candidature a été validée et qui s’annonce comme le principal adversaire du président Ouattara, a déclaré mardi qu’il ne participera pas aux élections des bureaux des commissions électorales locales, le 15 septembre. Depuis des mois, l’opposition met en cause la Commission électorale indépendante (CEI), l’accusant d’être inféodée au pouvoir.