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LE SEUL PAYS DE CREVETTES ET DE ZOMBIES EN AFRIQUE OÙ ON LIT L’HEURE

Le fléau crevettonien. Comment reconnaître un Zombie ? Un Zombie est un Africain (Camerounais en l’occurrence) qui vient te dire : « Faux! Le parlement suisse n’a pas banni Paul Biya », et qui ajoute fièrement : « Vous allez lire l’heure. Vous avez échoué ! ».

En gros, c’est un individu gravement malade qui se réjouit du fait que son « président », en plus d’être omniabsent, omnimédiocre et omninul, puisse continuer de vivre 4 mois dans une chambre à l’étranger à 25 millions par nuit aux frais de ses impôts, pendant qu’il n’a pas d’électricité dans son quartier 6 jours par semaine, en plein Yaoundé.

Pendant que des nourrissons décèdent à l’hôpital à Douala par manque de couveuses ; et pendant qu’une ridicule « autoroute » de 11 km vers l’aéroport de Yaoundé et qui est passée de 80 à 300 milliards de FCFA, n’est toujours pas achevée depuis 2013.

Mais le Zombie estime malgré tout que celui qui va lire l’heure, c’est toi qui vis pourtant dans un pays où il n’y a ni délestage, ni coupure d’eau, où aucun bébé ne meurt faute de couveuses, et où même les sans-abri connaissent le métro et les autoroutes. En gros le pays que le Cameroun devrait être, mais qu’il n’est pas !

Vous mesurez la profondeur du mal ? C’est le cancer sociologique à son stade ultime. C’est le même type d’individu qui se réjouissait en 1960 quand la police brandissait la tête de Patrice Lumumba à l’aéroport de Léopoldville (Kinshasa) sur ordre de Mobutu, comme un trophée de chasse. Comment soigner un malade qui n’est même pas au courant qu’il est malade, et qui combat ses médicaments ?

Les blessures de l’Afrique sont grandes et profondes. Il faudra de la patience et beaucoup de travail pédagogique pour sortir ce peuple de l’ombre. Car au fil des années, il a domestiqué les ténèbres et est tombé amoureux d’elles.

Et sans chasser ceux qui ont façonné ce vampirisme depuis des décennies pour imbécilité leur propre peuple, c’est mission impossible. Alors on s’y active ! Les Camerounais doivent chasser Biya au plus vite, s’ils veulent commencer à entrevoir un début de lumière.

N’ayez crainte. Ghandi n’avait que 78 personnes autour de lui au début de la marche du sel en 1930, et voilà qu’il faisait chuter l’empire britannique 17 ans plus tard. Car une foule commence toujours par le chiffre 1, et se construit dans le temps et l’espace. Paul Biya va partir ; c’est un devoir historique de notre génération. Et elle ne le trahira pas. Mobilisation générale dans les grandes villes du Cameroun dès ce mardi 6 octobre. Le début d’une série d’actions citoyennes qui ne prendront pas fin avant la chute du Gang de Malfrats qui sinistre la République depuis un demi-siècle. C’est un pari. Les jeux sont lancés !

Claude Wilfried Ekanga Ekanga

(Si l’heure est venue …)

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