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LA DATE DU PROCÈS DE MAURICE KAMTO EST CONNUE

Ça fait déjà 22 jours que le domicile de Maurice Kamto est encerclé par les forces de sécurité et un dispositif anti-émeutes. Le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun qui n’est pourtant pas en prison, et n’a reçu aucune notification d’assignation, ne peut pas sortir de sa maison ou recevoir des invités . Le régime de Yaoundé maintient le grand flou sur son statut. Mais en réalité, le leader de l’opposition,  est selon ses avocats, victime séquestration dans sa résidence au quartier Santa Barbara .

Dans une note qui date du dimanche 11 octobre 2020, ses avocats annoncent un nouveau procès contre l’Etat du Cameroun, l’objectif pour permettre à Maurice Kamto de recouvrer la liberté d’aller et venir. Le procès en question est pour le 15 octobre 2020 à Yaoundé, notamment au Tribunal  de première instance c’est au centre administratif de la ville.

Dans un communiqué signé le 24 septembre 2020, le MRC avait déjà sommé les autorités camerounaises de lever ces mesures de séquestrations qu’il qualifie d’illégales.

 » Le Président National du Mrc, le Professeur Maurice Kamto, est séquestré à son domicile avec toute sa maison depuis la nuit du dimanche 19 au lundi 20 septembre jusqu’au moment où le présent communiqué est rendu public, par de nombreux éléments des forces mixtes (police et gendarmerie) lourdement armés, appuyés par le déploiement d’un important arsenal de guerre. Toutes les entrées de son domicile sont bloquées par des véhicules militaires qui se relaient sous la supervision d’officiers supérieurs et de commissaires de police. Cette séquestration qui fait partie du harcèlement répressif du régime, l’encontre du leader du Mrc est totalement arbitraire et sans aucune base légale.

Cette situation s’étend au Président du Pap, M. Njang Denis Tabe et à d’autres hauts responsables du Mrc, dont Mme Tiriane Noah. 2ème Vice-présidente, et M. Albert Dzongang, Conseiller Spécial du Président National. D’autres encore sont traqués par les forces répressives du régime dictatorial de Yaoundé, à l’instar de Maitre Ndong Christopher et M. Thierry Okala, respectivement Secrétaire général et Trésorier National du Mrc.

Cette chasse à l’homme n’épargne même pas les Avocats dans l’exercice de leur métier. Ainsi, Maitre Jean-Jacques Kengne, Avocat à Bafoussam et membre du “Collectif d’Avocats Me Sylvain Souop” a été arrêté, le Chef du Bureau des Enquêtes criminelles du Groupement de Gendarmerie de Bafoussam qui déclare l’avoir fait en exécution des ordres verbaux de sa hiérarchie.

Face à cette situation d’une extrême gravité et sans précédent dans l’histoire politique camerounaise du dernier quart de siècle, le Mrc demande :a libération immédiate et sans conditions de toutes personnes arrêtées avant pendant et âpres les marches pacifiques du 22 septembre 2020.

La levée de la séquestration à leurs domiciles, par les forces répressives, du Président National du Mrc et d’autres responsables ce parti, ainsi que des leaders des autres partis politiques susvisés.

La cessation de l’épuration politique par l’arrêt immédiat de la traque des militants et sympathisants des partis de la coalition plusieurs jours après les marches pacifiques. et souvent sur la base de la délation ».

Rappel de l’article 291 du code pénal camerounais relatif au crime de la séquestration:
« (1) Est puni d’un emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de 20.000 à 1 million de francs celui qui, de quelque manière que ce soit, prive autrui de sa liberté.
(2) La peine est un emprisonnement de dix à vingt ans dans l’un des cas suivants :
a) Si la privation de liberté dure plus d’un mois ;
b) Si elle est accompagnée de sévices corporels ou moraux « .

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