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TOP SECRET POUR NE PAS PAYER LA NOUVELLE TAXE TÉLÉPHONIQUE

Des impôts, et toujours des impôts à payer au Cameroun. Les recettes pétrolières étant en baisse et les caisses de l’Etat quasiment vides à cause de la guerre, le régime de Yaoundé veut maintenant faire porter un nouveau fardeau fiscal à un peuple qui croupit déjà sous la misère.

Les utilisateurs de téléphone mobile et tablette au Cameroun devront désormais payer 33% du prix sortie d’usine de leurs appareils à partir du 15 octobre 2020. Cette décision prise de manière unilatérale, sans consultation des associations de défense des droits de consommateurs, crée le tollé dans l’opinion nationale et même toute la classe politique. Explications de texte.

Chaque téléphone ou tablette qui sera connecté à un réseau de télécommunication camerounais (Camtel, Mtn, Orange et Nexttel) pour la première fois à partir du 15 octobre 2020, l’IMEI sera identifiée et un SMS sera envoyé à l’utilisateur lui indiquant le montant (33% de la valeur du téléphone sortie d’usine) à payer en cash ou en tranches. Une violation flagrante du Code des douanes CEMAC (Articles 23 et 134) qui précise comment déterminer la valeur transactionnelle des marchandises importées et qui interdit d’imputer les droits de douanes aux consommateurs mais plutôt aux importateurs.

La FOCACO dénonce cette taxe illégale et appelle purement et simplement  à son contournement. Voici les astuces :

« Considérant le Décret PM n°2015/3759 du 3 septembre 2015 fixant les modalités d’identification des abonnés et des équipements terminaux des réseaux de communications électroniques (Article 4) qui autorise à chaque personne physique à détenir au maximum 3 cartes SIM par opérateur (soit 12 puces au maximum), la FOCACO conseille à tout futur acquéreur d’un nouveau téléphone ou tablette de ne pas y insérer sa carte Sim principale mais plutôt une seconde carte Sim qu’il n’utilisera que pour connecter le terminal pour la première fois au réseau de télécommunication camerounais. Compte tenu que cette seconde carte Sim ne sera jamais rechargée en crédit de communication, la plateforme ARINTECH mandatée par l’État du Cameroun ne pourra pas ainsi collecter la taxe téléphonique.

A malin, malin et demi !

TROP D’IMPÔTS TUE L’IMPÔT : la croissance du taux d’imposition et la croissance des recettes de l’État s’inversent lorsque le taux marginal d’imposition totale devient trop élevé.

La Focaco exhorte une fois de plus l’Etat du Cameroun à réduire son train de vie et à supprimer plusieurs institutions budgétivores.

Fait à Douala, 12 Octobre 2020

(é) Alphonse AYISSI ABENA

Président exécutif FOCACO »

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