LA PROCUREURE DE LA CPI MENACE POUR L’ÉLECTION EN CÔTE D’IVOIRE
Des voitures qui sont encore en flammes durant la nuit de mercredi à jeudi. Des escadrons de la mort qui sèment la terreur. Charles Akoun (Commissaire de Police à la Police Judiciaire), fils de M. Laurent Akoun, a été assassiné dans la nuit de mardi par des inconnus. Rappelons que Laurent Akoun est vice-président du Front Populaire Ivoirien, parti politique dirigé par Laurent Gbagbo.
Selon les faits relatés par la police, dans la nuit du mardi 27 au mercredi 28 octobre 2020 à 00 heure, trois bandits armés de pistolets automatiques ont fait irruption dans un bar sis à Angré, non loin de la CNPS .
Après avoir tenu en respect les personnes présentes en ces lieux, il s’en est suivi des échanges de coups de feu entre les bandits et le Commissaire de Police de 1ère classe Akoun Charles Étienne Louis, en service à la Direction de la Police Criminelle, présent sur les lieux au moment des faits.
Deux étudiants Bayie Djahouli et Abdoul Karim ont enlevés devant la cité Mermoz à Abidjan dans la nuit de mardi à mercredi vers 22h par des hommes lourdement armés et encagoulés à bord d’un véhicule 4×4.
Sur le terrain, des « microbes », milices de gros bras, sont apparus ces derniers mois, faisant régner la terreur dans des zones de tension. Si leurs dirigeants et leurs motivations sont inconnus, l’opposition les accuse d’être à la solde du pouvoir.
Sur les réseaux sociaux, les extrémistes des deux camps s’en donnent à coeur joie, appelant ouvertement au meurtre. La Côte d’Ivoire est au bord de la guerre civile, prête à exploser dans des affrontements interethniques.
« J’appelle tous les acteurs politiques et leurs partisans au calme et à la retenue. Les violences connues en Côte d’Ivoire lors de la première crise pré-électorale de 2010 ne doivent pas se répéter. La violence de tout bord politique n’est pas une option. Toute personne qui commet, ordonne, incite, encourage ou contribue de toute autre manière à la commission de crimes visés par le Statut de Rome est passible de poursuites devant les tribunaux de la Côte d’Ivoire ou devant la CPI.
Je tiens à rappeler que nos enquêtes ouvertes en Côte d’Ivoire depuis octobre 2011 se poursuivent et que mon Bureau continue de suivre de près la situation sur toute l’étendue du territoire ivoirien. » , a déclaré Fatou Bensouda, procureure de la Cour Pénale Internationale.