DONALD TRUMP ANNONCE LE DÉTOURNEMENT DE 2,7 MILLIONS DE SES ÉLECTEURS
Donald Trump n’a pas concédé sa défaite, malgré la projection de plusieurs médias officiels sur la victoire de Joe Biden. Le président sortant affirme encore et toujours que cette élection lui a été volée par les démocrates, qui selon lui ont mis en place une fraude électorale. Des recours dans plusieurs Etats sont en cours et pour l’instant, « aucune preuve » de fraude, selon les autorités électorales, n’ont été identifiées. « L’élection du 3 novembre a été la plus sûre de l’histoire des Etats-Unis », ont affirmé ces autorités locales et nationales, dans un communiqué publié ce jeudi, ajoutant, malgré les allégations de Trump, qu’il « n’existe aucune preuve d’un système de vote ayant effacé, perdu ou changé des bulletins, ou ayant été piraté de quelque façon que ce soit ».
Donald Trump continue donc son combat et selon lui, 2,7 millions de votes, à l’origine en sa faveur, ont été « effacés ». Toujours selon le président sortant, des centaines de milliers de ces votes ont été réattribués à son rival démocrate Joe Biden en Pennsylvanie et dans d’autres Etats. « Biden n’a pas gagné, il a perdu de beaucoup », a-t-il twitté ce vendredi. L’information de ces dernières heures concernant Donald Trump, c’est aussi que, selon des médias américains, le milliardaire républicain souhaiterait limoger le patron de l’agence gouvernementale CISA, Christopher Krebs. L’Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures américaines a justement été créée par Donald Trump en 2018. M. Krebs s’est efforcé, ces derniers jours, de rejeter les accusations de fraude électorale de grande ampleur.
Joe Biden, de son côté, continue de creuser l’écart après avoir remporté, finalement, l’Arizona. Le démocrate en est désormais à 290 grands électeurs, contre 217 pour Donald Trump. Après plus d’une semaine de suspense, le « président-élu » a distancé son rival de 11 000 voix, selon l’institut Edison Research. Il s’agit d’une prise considérable pour le parti démocrate, qui ne s’était plus imposé en Arizona depuis Bill Clinton en 1996.
L’élection américaine n’a toujours pas livré son verdict en Géorgie et en Caroline du Nord, mais le résultat semble désormais intégré par la population américaine comme par la majorité des dirigeants mondiaux. Ce vendredi, on a appris que la Chine avait adressé ses félicitations à Joe Biden, reconnaissant de facto la défaite de Donald Trump. « Nous respectons le choix du peuple américain. Nous adressons nos félicitations à Joe Biden et à (la vice-présidente élue) Kamala Harris », a déclaré devant la presse le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin. Les relations Etats-Unis-Chine n’augurent pourtant rien de bon sous la présidence de Joe Biden, ce dernier ayant traité durant la campagne Xi Jinping de « voyou ». « C’est un type qui n’a pas le moindre ossement de démocratie dans son squelette », avait-il déclaré. Le président chinois n’a d’ailleurs pas encore félicité personnellement le futur locataire de la Maison Blanche.
Une semaine après l’annonce par les médias de la victoire de Joe Biden à l’élection américaine de 2020, la Chine a finalement adressé ses félicitations au président élu. « Nous respectons le choix du peuple américain. Nous adressons nos félicitations à M. Biden et à (la vice-présidente élue Kamala) Harris », a déclaré devant la presse le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin.
Alors que Donald Trump n’a toujours pas accepté sa défaite aux élections américaines de 2020, criant à la fraude, selon les agences américaines chargées de la sécurité du scrutin, dont l’agence CISA, qui dépend du ministère de la Sécurité intérieure, il n’y a « aucune preuve d’un système de vote ayant effacé, perdu ou changé des bulletins, ou ayant été piraté de quelque façon que ce soit ». « L’élection du 3 novembre a été la plus sûre de l’histoire des États-Unis », ont-elles affirmé dans un communiqué commun.
Ce vendredi matin dans la matinale de France Inter, François Hollande a été invité à donner son ressenti sur les élections américaines. Selon l’ancien président français, « Donald Trump sait qu’il ne sera plus président, mais il veut faire comprendre que son élection lui a été volée ». Et de déplorer le déploiement toujours plus incisif du populisme, y compris en France : « Il ne reconnait pas le verdict des urnes. Le RN ne reconnait pas la victoire de Biden (…) Il y a bien une tension au sein des démocraties : la vague populiste n’est pas retombée, elle est toujours là ».
Le résultat de Donald Trump semblait plus flamboyant qu’annoncé par les sondages, quand on a appris mercredi 4 novembre, dans la matinée, que le président remportait la Floride et conservait le Texas dans le giron républicain, alors qu’une victoire de Joe Biden était annoncée dans ces deux Etats. Donald Trump était en outre en avance selon les premiers résultats partiels dans plusieurs Etats-clés, en Pennsylvanie et en Géorgie notamment, deux Etats où il état écrit que l’élection américaine se jouerait. Finalement, le candidat républicain a subi la flamboyante « remontada » de son adversaire grâce notamment aux votes par correspondance, qui sont très favorables à Joe Biden (de l’ordre de 80%). Ces derniers ont été dépouillés et sont parfois même arrivés tardivement dans les centres de décompte dans certains Etats. Donald Trump a aussi subi le vote des grandes villes (comme Atlanta en Géorgie) qui est généralement plus long à livrer son verdict. De quoi alimenter ses accusations de bourrage d’urnes à certains endroits qui, rappelons-le, ne sont pour l’instant appuyées que sur ses propres théories conspirationnistes. Finalement, Donald Trump, qui bénéficiait de 214 grands électeurs avant ce week-end, ne devrait encore l’emporter qu’en Alaska et en Caroline du Nord, soit 18 voix, si on se fie aux résultats partiels déjà bien avancés dans les tout derniers Etats en attente. Insuffisant pour atteindre les 270 grands électeurs nécessaires.
Joe Biden a déjà 279 grands électeurs soit neuf de plus que les 270 nécessaires pour être élu. C’est la Pennsylvanie et le Nevada qui ont finalement permis au démocrate de l’emporter selon les résultats tombés le samedi 7 novembre, après ceux déjà déterminantes du Michigan et du Wisconsin mercredi 4 novembre au soir. Ce sont en effet ces deux victoires décisives qui ont fait passer son score au dessus de ces 270 voix. D’après les ultimes résultats partiels encore en attente, Joe Biden devrait encore rafler les voix de Géorgie et de l’Arizona, où il semble pour l’instant mener d’une courte tête, mais où le verdict se fait attendre, notamment à cause d’opérations de recomptage. Après que les citoyens ont voté pour les grands électeurs, ces derniers se réuniront début décembre pour désigner le président américain.