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PRISON FERME POUR DES PARENTS POUR IMMIGRATION DE LEURS ENFANTS

Deux ans dont un mois ferme, c’est la peine qu’ a écopée Mamadou Lamine Faye, le papa de Doudou, candidat mort à l’immigration clandestine.

Il a été relaxé de complicité de trafic de migrants et déclaré coupable pour mise en danger de la vie d’autrui. Ses co-inculpés Keïta Lô et Alioune Dieng écopent de la même peine.

Parti en mer, Seydi Cheikh Ahmed Tidjane Dieye lui aussi Sénégalais avait rencontré d’énormes difficultés. En route pour l’Espagne, son embarcation avait été percutée par un bateau, faisant plusieurs morts et seulement 3 rescapés. Parmi eux, le jeune homme de Thiès. Mais sa famille, longtemps dans le doute et sans n’avoir aucune information de son fils, avait décidé d’organiser ses funérailles.

Pour le procureur, ceux qui ont laissé partir leurs enfants dans ces conditions ont fait preuve de grave négligence en organisant leur voyage. Le jeune Doudou Faye a trouvé la mort en mer. Son père avait payé un passeur 250 000 FCFA (un peu moins de 400 euros). Il n’a pas parlé de ce projet à la mère de l’adolescent. Une affaire qui a suscité émotion et indignation au Sénégal, et à l’étranger.

Mardi 24 novembre dans la soirée, au large de l’archipel espagnol des Canaries, selon « Info migrants », les sauveteurs espagnols ont porté secours à une embarcation qui venait de chavirer près de l’île de Lanzarote.
Le canot ne se trouvait qu’à quelques mètres du rivage au moment de l’accident. La même source renseigne que vingt-huit personnes, majoritairement originaires du Maroc, ont été secourues et huit corps ont été retrouvés, après une intense nuit de recherche.

Interpellée lors d’une conférence de presse fin novembre, la ministre de la Jeunesse préfère pointer du doigt la « pression sociale ». Pour Néné Fatoumata Tall, les exigences sont fortes vis-à-vis de la jeunesse « dans leurs quartiers, dans leurs maisons ». Elle en appelle au sens de la responsabilité. Selon elle, il faut que les familles arrêtent de dire tous les jours à leurs enfants « que telle personne (partie à l’étranger) a réussi à construire  un immeuble pour ses parents, alors qu’il n’est pas mieux élevé que toi (resté au pays). Ces mots reviennent souvent dans les foyers et c’est une pression insupportable », a déclaré  la ministre.

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