L’OPPOSITION SUR LES VOIES DE L’ESTOMAC
Les membre du bureau politique du Mouvement pour la renaissance du Cameroun vient d’écrire dans la publication qui doit suivre qu’il faut de la persévérance dans le combat politique. Sa sortie fait référence aux vagues de démission que l’on annonce actuellement au sein du Mrc. Merci de lire l’intégralité de son texte.
Formation militaire : la marche dans le sable
La politique (la vraie) est comme une forte pente où vous avez les pieds dans le sable, et qui alourdit vos mouvements pour avancer. C’est la meilleure formation militaire au monde. Car en plus du soleil et du versant raide, en plus de la faim, de la soif, de la fatigue, vous devrez endurer l’incompréhension de votre entourage, les railleries de vos ennemis, la charge mentale de vos décisions, et le questionnement interne sur leur pertinence.
Vous aurez à maintes reprises l’envie d’abandonner à cause de ces nombreux écueils ; vous serez tenté de choisir la voie de la facilité (qui impliquera de trahir vos anciens compagnons en rejoignant les rangs ennemis), mais vous ne le ferez jamais, car vous savez où vous allez !!
Et vous saviez dès le départ que ce serait difficile. Les victoires les plus belles sont celles acquises au bout de l’effort. D’où la célèbre formule : » A vaincre sans péril on triomphe sans gloire. »
Ce n’est malheureusement pas le cas pour tout le monde. Certains pensaient vivre un conte de fée, oubliant que la politique est justement réservée à ceux qui aiment se compliquer la vie. Si c’était un conte de fée sans risques ni embûches, Sankara, Boganda, Lumumba, Um Nyobe etc… n’auraient pas perdu la vie. Et Mongo Beti n’aurait pas passé 32 ans en exil alors qu’il n’avait fait qu’écrire.
La politique (la vraie), c’est le sacrifice suprême d’une vie tranquille pour le bien du grand nombre. Elle est pour ceux qui n’ont aucun problème à souffrir et à se faire insulter par ceux-là mêmes pour qui ils se battent. Elle est pour les durs à cuire, pour qui le bonheur se trouve dans le bien-être de la masse, même si eux-mêmes vont mal.
Malheureusement, beaucoup ne l’ont pas compris ainsi. Car les voies de l’estomac, comme celles du Seigneur, sont impénétrables.
Claude Wilfried Ekanga Ekanga