LA CPI S’INVITE DANS LA CRISE EN CENTRAFRIQUE
La Cour pénale internationale (CPI) est inquiète par la situation socio-politique en République centrafricaine, à quelques jours des élections présidentielle et législative prévue le 27 décembre prochain dans ce pays.
La confusion règne dans la ville de Mbaïki, dans la Lobaye, avec la présence des rebelles du CPC aux alentours de la ville, à Bambari, dans la préfecture de la Ouaka, la ville est désormais sous contrôle des rebelles du CPC après plusieurs heures des combats, selon certaines sources sur place. Côté gouvernement, c’est le silence radio sur ces événements.
Les soldats FACA et les mercenaires russes, à bord de leur de leurs véhicules, auraient replié et quitté précipitamment la ville à destination de Sibut via Grimari occupée par les rebelles qui y ont installé leur checkpoint à la sortie de la ville.
Malgré l’arrivée des renforts de mercenaires , la coalition de groupes armés semble avancer sur Bangui dans le but de renverser le régime du président Faustin Archange Toudera. L’ex-président François Bozizé, dont le dossier de candidature a été rejeté, est accusé par certains médias centrafricains d’être derrière cette rébellion armée.
Le parti de François Bozizé a démenti dimanche toute tentative de coup d’Etat. La France, la Russie, les Etats-Unis, l’Union européenne et la Banque mondiale ont appelé dimanche François Bozizé et les groupes armés à déposer les armes.
Ces pays et institutions partenaires de la République centrafricaine, membres du G5 +, » demandent que M. Bozizé et les groupes armés alliés déposent immédiatement les armes, s’abstiennent de toute action de déstabilisation et respectent la décision de la Cour constitutionnelle du 3 décembre 2020 « , ont déclaré les signataires dans un communiqué commun publié dimanche.
Dans un communiqué rendu public le 18 décembre dernier sur son site internet, la CPI invite tous les acteurs impliquées dans le processus électoral “au calme et à la retenue”. Par ailleurs, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, lance un avertissement aux groupes armés: ” quiconque commet des crimes visés au Statut de Rome, ordonne leur commission, y incite, l’encourage et y contribue, de quelque manière que ce soit, est passible de poursuites devant les tribunaux centrafricains ou la Cour pénale internationale”, lit-on dans le communiqué.
Selon ce dernier, le bureau du Procureur de la CPI enquête depuis 2003 en RCA sur plusieurs situations relevant de la compétence de ladite Cour.