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DÉCLARATION D’UN MINISTRE :  » L’HOMOSEXUALITÉ N’EST PAS UN DROIT DE L’HOMME « 

L’homosexualité ne passe pas au Togo et est toujours considérée comme une pratique « contre-nature ». Considérée  comme une déviance des moeurs  dans bon nombre de pays africains, les relations homosexuelles punies au Togo. À cet effet, on peut écoper  trois ans d’emprisonnement ferme et d’une forte amende. Et c’est le ministre des Droits de l’homme qui monte au front.

“L’homosexualité n’est pas un droit de l’homme ; ce qui est un droit de l’Homme, c’est le droit à la vie sexuelle”, a déclaré  lundi, Christian Trimua, le ministre togolais  en charge des Droits de l’homme.

Pas question de céder à la dépénalisation  comme dans certains pays d’Afrique où  les droits des personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres) commencent à être  reconnus.

“Le Code des personnes et de la famille définit le mariage comme l’union d’un homme à une femme. Ensuite le Code pénal incrimine tous les actes contre-nature entre des gens de même sexe”, a rappelé M. Trimua. Il a nuancé néanmoins  : “Ce que les uns et les autres font de leur vie sexuelle en catimini les engage”.

Il y a à peine deux semaines , le ministre des droits de l’homme et des relations avec les institutions de la République affirmait  qu’il n’y a pas de détenus politiques au Togo. Dr Christian Trimua avait accusé les opposants et autres acteurs de la société civile à avoir tendance à manipuler des concepts rendant ainsi difficile la résolution des questions relatives aux droits humains.

 » Le Togo n’a pas de détenus politiques. Au fond, ce sont des éléments de langage de vocabulaire qui sont utilisés à des fins politiques mais du point de vue judiciaire ce sont de détenus de délit de droit commun « , avait déclaré   Trimua.

Le ministre de Faure Gnassingbé intervenait ainsi à l’occasion d’un dîner de presse organisé à Lomé par le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo dans le cadre de la journée internationale de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

 » Si nous voulons les faire libérer alors prenons le statut judiciaire qui leur a été donné et traitons les sur la base de ce statut judiciaire et dans ce cas nous leur rendons service « , a-t-il ajouté.

Il expliquait  que le médiateur de la République a été saisi entre temps par un groupe de femmes qui se disent être les épouses d’un détenu politique et qui sollicitent le médiateur de la République pour intervenir pour demander une amnistie à leur conjoint qui est en détention.

 » Nous perdons de formidables opportunités de régler des questions de droits de l’homme. Le médiateur de la République peut faire une médiation sur le sujet mais à partir du moment où c’est une connotation politique, ce n’est plus son domaine « , avait conclu le ministre en charge des droits de l’homme.

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